Reportage sur les jeux de rôle
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- BlackroseMinistre de la Forge
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Re: Reportage sur les jeux de rôle
Jeu 25 Fév 2010 - 13:33
J'ai bien aimé le "Julien y croit dur comme fer"...
- julienlechtiMaître-Forgeur
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Re: Reportage sur les jeux de rôle
Jeu 25 Fév 2010 - 14:11
C'est rôle,moi aussi j'aime bien se passage, sa fait pas le gars qui croi vraiment que les aliens vont débarqué.
- BlackroseMinistre de la Forge
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Re: Reportage sur les jeux de rôle
Jeu 25 Fév 2010 - 14:34
Pour moi, ça fait aussi le cliché que les rolistes peuvent être dangereux parce qu'ils croient qu'ils peuvent faire ce qu'ils font durant leur partie (un peu comme les jeux vidéo où tu dois mitrailler tout le monde seraient LA raison qui explique que des ados piquent le flingue de leur père et font un massacre dans leur école)
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Jeu 25 Fév 2010 - 14:49
capi-chou a écrit:Mouais. "Accro aux jeux de rôle"... Ca en dit long sur ce qu'elle pense.
On te fait confiance pour faire mieux, Genseric.
J'essaie d'éviter ce genre de pièges... Mais je dois composer avec l'éditrice, Jacqueline Liesse. D'ailleurs, je vais devoir refaire un shoot pour ce qui est d'un extrait de partie. Naheulbeuk n'est pas exploitable en l'état. Pas assez de réactivité. Faut dire que le tech avec son micro-perche au centre de la table, ça tue un peu la spontanéité.
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Jeu 25 Fév 2010 - 14:55
Je vous propose par ailleurs de vous placer ici, une fois le reportage terminé, les retranscriptions de vos interviews. Toutes ne seront pas exploitées et en tout cas aucune intégralement (sur une première version de script, j'en avais pour 13 minutes au lieu de 7). Mais comme ça, au moins, vous vous rappellerez de vos propos.
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Sam 6 Mar 2010 - 10:18
Bon... Le reportage est quasiment terminé. Encore quelques retouches à faire de-ci, de-là.
Décidément, sept minutes sont bien peu de temps pour évoquer notre passe-temps favori... Surtout qu'il faut des illustrations sonores car nous sommes en radio et que cela prend de la place.
J'ai retenu de petits bouts de Johny, Antoine, Laetitia et JiPé et des extraits de partie de Naheulbeuk et de D&D. On y entend Jean, Kevin, Sébastien, Fabrice, Julien(le Chti) et Laetitia aussi.
Ma hiérarchie trouve ça très bien. Je ne suis pas pleinement satisfait, personnellement, car j'aurais aimé mettre plus d'extraits d'interviews mais voilà... On trouve que ça fait trop long. J'espère tout de même dresser un portrait positif du JDR et donner l'envie d'y jouer.
Diffusion théorique dans deux semaines.
Décidément, sept minutes sont bien peu de temps pour évoquer notre passe-temps favori... Surtout qu'il faut des illustrations sonores car nous sommes en radio et que cela prend de la place.
J'ai retenu de petits bouts de Johny, Antoine, Laetitia et JiPé et des extraits de partie de Naheulbeuk et de D&D. On y entend Jean, Kevin, Sébastien, Fabrice, Julien(le Chti) et Laetitia aussi.
Ma hiérarchie trouve ça très bien. Je ne suis pas pleinement satisfait, personnellement, car j'aurais aimé mettre plus d'extraits d'interviews mais voilà... On trouve que ça fait trop long. J'espère tout de même dresser un portrait positif du JDR et donner l'envie d'y jouer.
Diffusion théorique dans deux semaines.
- julienlechtiMaître-Forgeur
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Localisation : hautmont
Date d'inscription : 19/08/2008
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Sam 6 Mar 2010 - 11:20
peut être de futur membre dans ta hiérarchie???
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Sam 6 Mar 2010 - 18:06
Y'a une présentation du club pour faire "pub" si des gens sont intéressés ?
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Sam 6 Mar 2010 - 19:21
Je cite les Forgeurs de Rêves, club de Mons. Ce sera également dit dans le chapeau. On peut difficilement faire plus.
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Sam 6 Mar 2010 - 23:28
Tout à fait. C'est ce qui était à faire, et ma question était finalement un peu bête.
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Mer 10 Mar 2010 - 10:36
Bon. Le reportage dans sa version finale a été validé. Il sera donc diffusé prochainement (je vous tiendrai au courant). Puisque tous les morceaux d'interviews ne seront pas retenus, voici la retranscription de chaque entretien.
A toute présidente, tout honneur, voici celle de Blackrose...
Laetitia Severino - Présidente du club des Forgeurs de Rêves (7706651 - 2:25)
GD - Beaucoup de gens se sont élevés contre le jeu de rôle, dans les années 80 majoritairement, des gens qui ont pensé que le jeu de rôle pouvait entraîner certaines dérives auprès de la jeunesse. Qu'est-ce que ça vous évoque ?
LS - Ben écoutez, ça fait un petit moment que je joue et je n'ai jamais été confrontée à quelque dérive que ce soit. On a juste des gens assis autour d'une table qui laissent parler leur imagination comme ça pourrait être le cas dans beaucoup d'autres loisirs.
GD - Est-ce que le jeu de rôle est un jeu de société comme les autres ?
LS - Pour moi oui. Je pense que le jeu de rôle comme le jeu en général permet de s'ouvrir, d'ouvrir son imagination, de pouvoir s'exprimer, de se confronter à d'autres personnes autour de soi, donc d'augmenter sa sociabilité. On joue à différentes époques, donc on apprend certaines choses sur le monde, l'histoire et on rencontre des personnes différentes qu'on aurait peut-être pas cotoyées sans ce support-là.
GD - En tant qu'outil pédagogique, ça aurait un sens aussi, le fait d'incarner un personnage dans une histoire définie, de jouer un rôle... Est-ce que vous rapprocheriez ça du théâtre, pour l'expression orale, ou est-ce que ça ouvre encore d'autres horizons ?
LS - Le théâtre oui, et maintenant dans tout ce qui est cours de français, de langue, on joue aussi de plus en plus des rôles pour que les enfants puissent se mettre dans des situations où ils doivent utiliser la langue. Donc, le jeu de rôle est de plus en plus commun, on va dire.
GD - Peut-on imaginer un jour une démarche auprès des écoles afin de promouvoir ce passe-temps auprès des professeurs ?
LS - Nous y avons déjà pensé. Mais les écoles sont pour le moment encore un peu réfractaires au jeu de rôle, mais bon, nous ne perdons pas espoir. Les gens ont encore un peu peur de ça parce que justement, ils sont une image du jeu de rôle où il y avait beaucoup de clichés, disant qu'il y avait des dérives, de la violence, etc. Et donc, les directeurs et professeurs ont encore un peu de mal à s'imaginer faire une partie de jeu de rôle dans leur classe, où les enfants devraient incarner quelqu'un d'autre.
GD - Est-ce inhérent au jeu de rôle ou peut-on jouer sans évoquer de combats, de choses un petit peu atroces, comme ça ?
LS - Non, il y a des jeux de rôle où il n'y a pas du tout de combats, où c'est juste des dialogues entre les personnages qui font avancer l'histoire sans avoir recours à des épées ou quoi que ce soit d'autre.
GD - C'est un peu comme le cinéma, en fait, il y en a pour tous les goûts.
LS - Voilà, exactement.
A toute présidente, tout honneur, voici celle de Blackrose...
Laetitia Severino - Présidente du club des Forgeurs de Rêves (7706651 - 2:25)
GD - Beaucoup de gens se sont élevés contre le jeu de rôle, dans les années 80 majoritairement, des gens qui ont pensé que le jeu de rôle pouvait entraîner certaines dérives auprès de la jeunesse. Qu'est-ce que ça vous évoque ?
LS - Ben écoutez, ça fait un petit moment que je joue et je n'ai jamais été confrontée à quelque dérive que ce soit. On a juste des gens assis autour d'une table qui laissent parler leur imagination comme ça pourrait être le cas dans beaucoup d'autres loisirs.
GD - Est-ce que le jeu de rôle est un jeu de société comme les autres ?
LS - Pour moi oui. Je pense que le jeu de rôle comme le jeu en général permet de s'ouvrir, d'ouvrir son imagination, de pouvoir s'exprimer, de se confronter à d'autres personnes autour de soi, donc d'augmenter sa sociabilité. On joue à différentes époques, donc on apprend certaines choses sur le monde, l'histoire et on rencontre des personnes différentes qu'on aurait peut-être pas cotoyées sans ce support-là.
GD - En tant qu'outil pédagogique, ça aurait un sens aussi, le fait d'incarner un personnage dans une histoire définie, de jouer un rôle... Est-ce que vous rapprocheriez ça du théâtre, pour l'expression orale, ou est-ce que ça ouvre encore d'autres horizons ?
LS - Le théâtre oui, et maintenant dans tout ce qui est cours de français, de langue, on joue aussi de plus en plus des rôles pour que les enfants puissent se mettre dans des situations où ils doivent utiliser la langue. Donc, le jeu de rôle est de plus en plus commun, on va dire.
GD - Peut-on imaginer un jour une démarche auprès des écoles afin de promouvoir ce passe-temps auprès des professeurs ?
LS - Nous y avons déjà pensé. Mais les écoles sont pour le moment encore un peu réfractaires au jeu de rôle, mais bon, nous ne perdons pas espoir. Les gens ont encore un peu peur de ça parce que justement, ils sont une image du jeu de rôle où il y avait beaucoup de clichés, disant qu'il y avait des dérives, de la violence, etc. Et donc, les directeurs et professeurs ont encore un peu de mal à s'imaginer faire une partie de jeu de rôle dans leur classe, où les enfants devraient incarner quelqu'un d'autre.
GD - Est-ce inhérent au jeu de rôle ou peut-on jouer sans évoquer de combats, de choses un petit peu atroces, comme ça ?
LS - Non, il y a des jeux de rôle où il n'y a pas du tout de combats, où c'est juste des dialogues entre les personnages qui font avancer l'histoire sans avoir recours à des épées ou quoi que ce soit d'autre.
GD - C'est un peu comme le cinéma, en fait, il y en a pour tous les goûts.
LS - Voilà, exactement.
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Mer 10 Mar 2010 - 10:36
Celle d'Antoine :
Antoine Van Vooren - ex-Président du club des Forgeurs de Rêves (membre actuel) (7711837 - 5:05)
AV - C'est assez compliqué à expliquer, c'est là la grande difficulté. C'est un jeu de société, simplement, où comme par exemple au théâtre, ou au théâtre d'impro, en plus de simplement les règles et compagnie, les joueurs essaient d'incarner un peu leur rôle. Donc, si on joue un chevalier, au lieu de simplement jeter des dés pour taper sur des monstres et compagnie, ben on va essayer d'incarner un peu les valeurs du chevalier, l'honneur, ce genre de choses. Bon, c'est un exemple, hein.
GD - Vous parlez de chevaliers, de combats... Le jeu de rôle a souvent cette image, en fait, associée aux combats, à la magie, à des choses un petit peu épiques, mais qui peuvent également choquer, est-ce que vous pensez que le jeu de rôle est lié à ces choses-là de façon un peu inévitable ?
AV - Non, c'est ce qui est assez particulier dans le jeu de rôle, bon, historiquement c'est lié. Le tout premier jeu de rôle, c'était ça, donc du médiéval fantastique, style Seigneur des Anneaux et compagnie. Depuis, le jeu de rôle a énormément évolué, il est parti dans tous les sens. On retrouve des jeux purement historiques qui sont des sources d'information incroyables, on retrouve des jeux un peu décalés, un peu humoristiques, voire injouables, juste pour le plaisir de l'écriture. Non, on peut totalement se détacher de ce côté médiéval fantastique. Globalement.
GD - Qu'est-ce qui a provoqué ces levers de boucliers, justement ?
AV - Alors, je vais me faire des ennemis. Ben, ce sont les journalistes, hein, qui ont souvent besoin de sensationnel. Et par exemple, en ce moment, la bête noire du journalisme, c'est les jeux vidéo. Le jeu de rôle était un peu plus à la mode à ce moment-là. Bon, il y a eu une ou deux histoires dont le lien avec le jeu de rôle n'a jamais été clairement établi. Voilà, quelque part, c'est du pain béni pour des scoops.
GD - Peut-on tracer le même lien entre le rôliste et le jeu de rôle qu'entre le cinéphile et le cinéma, ou est-ce que le jeu de rôle implique plus le joueur ?
AV - Non, c'est la même chose. D'ailleurs, il y a des cas. On retrouve pas mal d'assassins qui se sont pris pour l'assassin de Scream... C'est exactement le même problème. Et ces gens-là ne faisaient pas forcément du jeu de rôle. Voire probablement pas.
GD - Est-ce que ça prend beaucoup de temps, dans votre vie, le jeu de rôle ?
AV - Non, et ça n'en n'a jamais pris, ce n'est pas possible. Non, ça prend peut-être une après-midi par mois.
GD - D'accord. Alors, est-ce que ça représente un investissement... Matériellement, le jeu de rôle, c'est quoi, en fait ?
AV - Là, ça dépend. Du jeu de rôle, ça peut être : rien. Allez, un set de dés qui coîte trois ou quatre euros. C'est tout, on peut se contenter de ça. Crayons, feuilles de papier, ça suffit. Après, un jeu de rôle, c'est souvent un beau livre, bien illustré, des informations, parfois des informations historiques, bourré d'information... Il peut y avoir une certaine collectionnite de jeux. Un livre de jeu de rôle, ben c'est le prix d'un beau livre, donc trente ou quarante euros.
GD - Vous avez d'éjà compté ce que vous avez dépensé en matière de jeu de rôle ou pas ?
AV - Heu, beaucoup. Disons que je dois tourner aux alentours de deux mille euros... Sur pas loin de dix ans, quand même.
GD - Qu'est-ce que vous recherchez en fait dans le jeu de rôle, c'est une façon de vous exprimer, ou bien c'est simplement un jeu de société qui vous permet de vous retrouver entre amis ou est-ce qu'il y a autre chose qui vous attache particulièrement à ce style de jeu ?
AV - C'est deux choses. C'est principalement ça, le jeu de rôle, c'est un prétexte pour passer une bonne après-midi, se retrouver entre amis. Et souvent, il est vrai qu'on passe plus de temps à diverger, à parler d'une chose ou l'autre, qu'à jouer. Et de l'autre côté, c'est un peu une soif de connaissances. Encore une fois, il y a beaucoup de choses à apprendre. Un jeu de rôle, ce n'est pas seulement le plaisir de jouer, c'est déjà le plaisir de le lire.
GD - Est-ce que le jeu de rôle s'inspire de tous les médias ou est-ce que c'est quelque chose de très littéraire qui par là pourrait peut-être se restreindre à une certaine élite intellectuelle, pourrait-on dire ?
AV - Ca s'étend à tout. Globalement, les rôlistes, dès qu'ils ont la possibilité de faire un jeu de rôle avec quelque chose, dès qu'il y a un potentiel, ils vont le faire. Donc, tous les films un peu originaux sont passés au crible du jeu de rôle, les dessins animés...
GD - On peut imaginer aussi des exemples qui ne soient pas liés à la magie, aux arts martiaux... Il y a par exemples des jeux de rôle sur des films plus classiques, peut-être ?
AV - Heu, oui... Heuuuuuuuu... Je vais en trouver un... Le problème, c'est que pour faire un bon jeu de rôle, il faut quand même une certaine dose d'aventure. L'aventure avec un grand A. Que ce soit, par exemple voilà : les arts martiaux, ça peut faire du bon jeu de rôle. La piraterie, c'est de l'aventure, ça peut faire un bon jeu de rôle. Maintenant, si on prend des histoires assez classiques, banales, des films comme TF1, ben non, il n'y a pas forcément grand chose à en tirer. Même si par exemple il existe un jeu de rôle qui s'appelle Soap, qui est tiré des séries télé du style Amour, Gloire et Beauté et ce genre de choses... Mais bon, c'est purement humoristique.
Antoine Van Vooren - ex-Président du club des Forgeurs de Rêves (membre actuel) (7711837 - 5:05)
AV - C'est assez compliqué à expliquer, c'est là la grande difficulté. C'est un jeu de société, simplement, où comme par exemple au théâtre, ou au théâtre d'impro, en plus de simplement les règles et compagnie, les joueurs essaient d'incarner un peu leur rôle. Donc, si on joue un chevalier, au lieu de simplement jeter des dés pour taper sur des monstres et compagnie, ben on va essayer d'incarner un peu les valeurs du chevalier, l'honneur, ce genre de choses. Bon, c'est un exemple, hein.
GD - Vous parlez de chevaliers, de combats... Le jeu de rôle a souvent cette image, en fait, associée aux combats, à la magie, à des choses un petit peu épiques, mais qui peuvent également choquer, est-ce que vous pensez que le jeu de rôle est lié à ces choses-là de façon un peu inévitable ?
AV - Non, c'est ce qui est assez particulier dans le jeu de rôle, bon, historiquement c'est lié. Le tout premier jeu de rôle, c'était ça, donc du médiéval fantastique, style Seigneur des Anneaux et compagnie. Depuis, le jeu de rôle a énormément évolué, il est parti dans tous les sens. On retrouve des jeux purement historiques qui sont des sources d'information incroyables, on retrouve des jeux un peu décalés, un peu humoristiques, voire injouables, juste pour le plaisir de l'écriture. Non, on peut totalement se détacher de ce côté médiéval fantastique. Globalement.
GD - Qu'est-ce qui a provoqué ces levers de boucliers, justement ?
AV - Alors, je vais me faire des ennemis. Ben, ce sont les journalistes, hein, qui ont souvent besoin de sensationnel. Et par exemple, en ce moment, la bête noire du journalisme, c'est les jeux vidéo. Le jeu de rôle était un peu plus à la mode à ce moment-là. Bon, il y a eu une ou deux histoires dont le lien avec le jeu de rôle n'a jamais été clairement établi. Voilà, quelque part, c'est du pain béni pour des scoops.
GD - Peut-on tracer le même lien entre le rôliste et le jeu de rôle qu'entre le cinéphile et le cinéma, ou est-ce que le jeu de rôle implique plus le joueur ?
AV - Non, c'est la même chose. D'ailleurs, il y a des cas. On retrouve pas mal d'assassins qui se sont pris pour l'assassin de Scream... C'est exactement le même problème. Et ces gens-là ne faisaient pas forcément du jeu de rôle. Voire probablement pas.
GD - Est-ce que ça prend beaucoup de temps, dans votre vie, le jeu de rôle ?
AV - Non, et ça n'en n'a jamais pris, ce n'est pas possible. Non, ça prend peut-être une après-midi par mois.
GD - D'accord. Alors, est-ce que ça représente un investissement... Matériellement, le jeu de rôle, c'est quoi, en fait ?
AV - Là, ça dépend. Du jeu de rôle, ça peut être : rien. Allez, un set de dés qui coîte trois ou quatre euros. C'est tout, on peut se contenter de ça. Crayons, feuilles de papier, ça suffit. Après, un jeu de rôle, c'est souvent un beau livre, bien illustré, des informations, parfois des informations historiques, bourré d'information... Il peut y avoir une certaine collectionnite de jeux. Un livre de jeu de rôle, ben c'est le prix d'un beau livre, donc trente ou quarante euros.
GD - Vous avez d'éjà compté ce que vous avez dépensé en matière de jeu de rôle ou pas ?
AV - Heu, beaucoup. Disons que je dois tourner aux alentours de deux mille euros... Sur pas loin de dix ans, quand même.
GD - Qu'est-ce que vous recherchez en fait dans le jeu de rôle, c'est une façon de vous exprimer, ou bien c'est simplement un jeu de société qui vous permet de vous retrouver entre amis ou est-ce qu'il y a autre chose qui vous attache particulièrement à ce style de jeu ?
AV - C'est deux choses. C'est principalement ça, le jeu de rôle, c'est un prétexte pour passer une bonne après-midi, se retrouver entre amis. Et souvent, il est vrai qu'on passe plus de temps à diverger, à parler d'une chose ou l'autre, qu'à jouer. Et de l'autre côté, c'est un peu une soif de connaissances. Encore une fois, il y a beaucoup de choses à apprendre. Un jeu de rôle, ce n'est pas seulement le plaisir de jouer, c'est déjà le plaisir de le lire.
GD - Est-ce que le jeu de rôle s'inspire de tous les médias ou est-ce que c'est quelque chose de très littéraire qui par là pourrait peut-être se restreindre à une certaine élite intellectuelle, pourrait-on dire ?
AV - Ca s'étend à tout. Globalement, les rôlistes, dès qu'ils ont la possibilité de faire un jeu de rôle avec quelque chose, dès qu'il y a un potentiel, ils vont le faire. Donc, tous les films un peu originaux sont passés au crible du jeu de rôle, les dessins animés...
GD - On peut imaginer aussi des exemples qui ne soient pas liés à la magie, aux arts martiaux... Il y a par exemples des jeux de rôle sur des films plus classiques, peut-être ?
AV - Heu, oui... Heuuuuuuuu... Je vais en trouver un... Le problème, c'est que pour faire un bon jeu de rôle, il faut quand même une certaine dose d'aventure. L'aventure avec un grand A. Que ce soit, par exemple voilà : les arts martiaux, ça peut faire du bon jeu de rôle. La piraterie, c'est de l'aventure, ça peut faire un bon jeu de rôle. Maintenant, si on prend des histoires assez classiques, banales, des films comme TF1, ben non, il n'y a pas forcément grand chose à en tirer. Même si par exemple il existe un jeu de rôle qui s'appelle Soap, qui est tiré des séries télé du style Amour, Gloire et Beauté et ce genre de choses... Mais bon, c'est purement humoristique.
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Mer 10 Mar 2010 - 10:36
Celle de Johny :
Johny (membre du club des Forgeurs de Rêves, maître du jeu) (7711951 - 3:53)
J - Alors, un maître de jeu, c'est celui qui dirige une partie de jeu de rôle, donc qui fait jouer les joueurs qui ont décidé de jouer avec lui. Et en somme, ils vivent une aventure, quoi.
GD - Est-ce que ce travail de maître de jeu vous demande beaucoup de préparation ?
J - Ca demande un peu de préparation, oui, beaucoup plus que "ceux" des joueurs. En général, pour une séance de jeu, je passe à peu près deux ou trois heures. Je passe une soirée à préparer. Et ça fait aussi plaisir de préparer, de créer l'histoire du jeu.
GD - C'est vous qui créez tout de A à Z ? Les personnages, les énigmes, les coups fourrés que vous préparez aux joueurs, c'est vous qui préparez tout ?
J - Alors, il y a deux versions. Ou alors je crée ma propre histoire, ou alors je prends une histoire qui a été créée par l'éditeur du jeu. Ce qui est bien, c'est que l'intrigue est ne général plus poussée, car plus réfléchie, par plusieurs auteurs. Pour ce qui est des personnages, c'est en général les joueurs qui créent leurs personnages selon leurs envies.
GD - Ca représente quelle part de votre budget par mois, l'achat de jeux de rôles, vous en achetez souvent ?
J - Oui, j'en achète assez souvent parce que j'aime bien jouer à beaucoup de jeux de rôle. Et ça représente à peu près cinquante euros par mois.
GD - Vous avez ici préparé une histoire vous-même pour la partie qui va se dérouler tout à l'heure... En deux mots, en quoi va consister cette partie ?
J - Alors ici, les joueurs... Bon, ça s'appelle "dans un monde des ténèbres", c'est le même monde que nous, mais où toutes les légendes sont réelles, et les joueurs vont être confrontés à ce mystère. Ici, une petite fille a disparu, ils vont devoir la retrouver et qui sait ce qu'ils vont trouver sur cette histoire...
GD - Ca dure combien de temps, une partie ? Ca peut durer quoi ? Deux heures, cinq heures ? Une soirée complète ? Plus encore ?
J - Bon, en général, les parties, on table sur quatre heures, parfois six heures, mais les scénarios durent plusieurs séances. Mais il y a moyen tout à fait de faire des scénarios courts, comme celui que je fais aujourd'hui, qui va durer trois heures.
GD - Vous avez dit tout à l'heure que les joueurs créaient en règle générale leurs personnages, comment est-ce que ça se passe ? Il y a des règles pour ça ou on fait un peu ce qu'on veut ?
J - Oui, il y a des règles, qui déterminent surtout les nombres qui vont devoir être joués pendant la partie, comme les caractéristiques des personnages, leur force, leur intelligence, leur sagesse, etc. Mais en dehors de ça, les personnages font un peu ce qu'ils veulent, tout en restant dans les termes de la partie. Si c'est une partie médiévale fantastique, ça sera des personnages du médiéval fantastique, si c'est une partie futuriste, ça sera des personnages de vaisseaux spatiaux, etc.
GD - Ces règles permettent donc de créer une distinction entre les personnages, donc les êtres que les joueurs vont incarner, et les joueurs eux-mêmes. C'est important cette distinction ?
J - Oui, tout à fait parce que ça permet aux joueurs de sortir un peu de leur vie, etc. Il vont pouvoir jouer un rôle... Jouer le rôle d'un personnage qu'ils vont créer. Par exemples, s'ils jouent dans un monde médiéval fantastique, ils vont pouvoir créer un guerrier, ou un chevalier. Et c'est un peu le but du jeu, quoi. S'évader via un personnage.
GD - Jusqu'où poussez-vous le réalisme de vos parties ? Est-ce que vous allez pousser ce réalisme au-delà du simple jeu narratif, ou est-ce que vous allez utiliser des accessoires ?
J - Oui, bon... Déjà, quand on interprète un personnage, faut prendre des tons, de l'intonation qui représente ce qu'on va faire. Les joueurs font exactement la même chose. Alors, il y a certains jeux où on utilise des accessoires, comme des figurines, pour représenter les personnages dans la pièce où ils sont, ou dans le monde où ils sont.
GD - Vous allez incarner combien de personnage, dans le cadre de ce scénario, plus ou moins ?
J - Donc, ici, les personnages sont dans une ville. Ils vont pouvoir faire tout ce qu'ils veulent dans la ville et rencontrer plusieurs personnes. Chaque personne que les personnages vont rencontrer, moi je vais l'interpréter. Donc ça peut aller s'ils rencontrent une dizaine de personnes, ce qui sera plus ou moins le cas, à une vingtaine de personnes s'ils font de plus amples recherches et vont dans plusieurs endroits.
GD - Vous préférez être maître de jeu ou être joueur ?
J - J'aime beaucoup les deux mais je préfère être maître de jeu. Car beaucoup de scénarios que je joue sont inventés par moi-même et j'aime faire découvrir aux autres joueurs les histoires que j'ai créé.
GD - Et bien bonne partie, merci.
J - Merci à vous.
Johny (membre du club des Forgeurs de Rêves, maître du jeu) (7711951 - 3:53)
J - Alors, un maître de jeu, c'est celui qui dirige une partie de jeu de rôle, donc qui fait jouer les joueurs qui ont décidé de jouer avec lui. Et en somme, ils vivent une aventure, quoi.
GD - Est-ce que ce travail de maître de jeu vous demande beaucoup de préparation ?
J - Ca demande un peu de préparation, oui, beaucoup plus que "ceux" des joueurs. En général, pour une séance de jeu, je passe à peu près deux ou trois heures. Je passe une soirée à préparer. Et ça fait aussi plaisir de préparer, de créer l'histoire du jeu.
GD - C'est vous qui créez tout de A à Z ? Les personnages, les énigmes, les coups fourrés que vous préparez aux joueurs, c'est vous qui préparez tout ?
J - Alors, il y a deux versions. Ou alors je crée ma propre histoire, ou alors je prends une histoire qui a été créée par l'éditeur du jeu. Ce qui est bien, c'est que l'intrigue est ne général plus poussée, car plus réfléchie, par plusieurs auteurs. Pour ce qui est des personnages, c'est en général les joueurs qui créent leurs personnages selon leurs envies.
GD - Ca représente quelle part de votre budget par mois, l'achat de jeux de rôles, vous en achetez souvent ?
J - Oui, j'en achète assez souvent parce que j'aime bien jouer à beaucoup de jeux de rôle. Et ça représente à peu près cinquante euros par mois.
GD - Vous avez ici préparé une histoire vous-même pour la partie qui va se dérouler tout à l'heure... En deux mots, en quoi va consister cette partie ?
J - Alors ici, les joueurs... Bon, ça s'appelle "dans un monde des ténèbres", c'est le même monde que nous, mais où toutes les légendes sont réelles, et les joueurs vont être confrontés à ce mystère. Ici, une petite fille a disparu, ils vont devoir la retrouver et qui sait ce qu'ils vont trouver sur cette histoire...
GD - Ca dure combien de temps, une partie ? Ca peut durer quoi ? Deux heures, cinq heures ? Une soirée complète ? Plus encore ?
J - Bon, en général, les parties, on table sur quatre heures, parfois six heures, mais les scénarios durent plusieurs séances. Mais il y a moyen tout à fait de faire des scénarios courts, comme celui que je fais aujourd'hui, qui va durer trois heures.
GD - Vous avez dit tout à l'heure que les joueurs créaient en règle générale leurs personnages, comment est-ce que ça se passe ? Il y a des règles pour ça ou on fait un peu ce qu'on veut ?
J - Oui, il y a des règles, qui déterminent surtout les nombres qui vont devoir être joués pendant la partie, comme les caractéristiques des personnages, leur force, leur intelligence, leur sagesse, etc. Mais en dehors de ça, les personnages font un peu ce qu'ils veulent, tout en restant dans les termes de la partie. Si c'est une partie médiévale fantastique, ça sera des personnages du médiéval fantastique, si c'est une partie futuriste, ça sera des personnages de vaisseaux spatiaux, etc.
GD - Ces règles permettent donc de créer une distinction entre les personnages, donc les êtres que les joueurs vont incarner, et les joueurs eux-mêmes. C'est important cette distinction ?
J - Oui, tout à fait parce que ça permet aux joueurs de sortir un peu de leur vie, etc. Il vont pouvoir jouer un rôle... Jouer le rôle d'un personnage qu'ils vont créer. Par exemples, s'ils jouent dans un monde médiéval fantastique, ils vont pouvoir créer un guerrier, ou un chevalier. Et c'est un peu le but du jeu, quoi. S'évader via un personnage.
GD - Jusqu'où poussez-vous le réalisme de vos parties ? Est-ce que vous allez pousser ce réalisme au-delà du simple jeu narratif, ou est-ce que vous allez utiliser des accessoires ?
J - Oui, bon... Déjà, quand on interprète un personnage, faut prendre des tons, de l'intonation qui représente ce qu'on va faire. Les joueurs font exactement la même chose. Alors, il y a certains jeux où on utilise des accessoires, comme des figurines, pour représenter les personnages dans la pièce où ils sont, ou dans le monde où ils sont.
GD - Vous allez incarner combien de personnage, dans le cadre de ce scénario, plus ou moins ?
J - Donc, ici, les personnages sont dans une ville. Ils vont pouvoir faire tout ce qu'ils veulent dans la ville et rencontrer plusieurs personnes. Chaque personne que les personnages vont rencontrer, moi je vais l'interpréter. Donc ça peut aller s'ils rencontrent une dizaine de personnes, ce qui sera plus ou moins le cas, à une vingtaine de personnes s'ils font de plus amples recherches et vont dans plusieurs endroits.
GD - Vous préférez être maître de jeu ou être joueur ?
J - J'aime beaucoup les deux mais je préfère être maître de jeu. Car beaucoup de scénarios que je joue sont inventés par moi-même et j'aime faire découvrir aux autres joueurs les histoires que j'ai créé.
GD - Et bien bonne partie, merci.
J - Merci à vous.
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Mer 10 Mar 2010 - 10:37
Celle de Lone Wolf :
Jean (membre du club des Forgeurs de Rêves, maître du jeu) (7712041 - 1:43)
J - Houlà, la question qui tue... Le jeu de rôle, en fait, c'est un jeu dans lequel on incarne un personnage, et dans lequel on peut lui faire faire tout ce qu'on veut, quoi, mais dans les limites du possible. Et heu, il y a beaucoup de jeux de rôle qui existent. Quand on dit jeu de rôle, beaucoup de gens pensent aux jeux sur PC, mais le jeu de rôle du club, c'est vraiment différent, quoi, c'est beaucouo plus convivial.
G - Vous avez choisi d'être maître de jeu, pour cette séance. En quoi ça consiste, le travail de maître de jeu ?
J - Le travail du maître de jeu est de décrire aux joueurs tout ce qui se passe, de les placer dans l'histoire, de les rediriger dans la bonne direction si jamais ils s'égarent...
G - Le Donjon de Naheulbeuk, c'est bien ça ? C'est quoi en fait ?
J - C'est une aventure, principalement en MP3, française, créée par un groupe de personnes qui ont choisi de faire ça comme passe-temps. Ca raconte une aventure d'un groupe de personnages, mais une aventure très chaotique et à mon sens très marrante.
G - Qu'est-ce que vous pensez des gens qui pensent que le jeu de rôle peut être dangereux pour les adolescents ?
J - Ben ils n'ont jamais joué au jeu de rôle... Ils n'ont pas assez réfléchi à ça. Bon, un jeu de rôle, si on est assez maître de soi, il n'y a aucun danger.
G - Est-ce que vous pensez que le jeu de rôle peut amener des jeunes à être plus violents, c'est à dire à extérioriser leur violence, n'ayant peut-être plus de notion de la réalité ?
J - Ca dépend des jeunes, comme je l'ai dit avant. S'ils n'ont pas assez de contrôle d'eux-mêmes, à mon avis, ils peuvent tomber dans la violence et tout, mais ça dépend aussi comme j'ai dit de la personne. J'ai aussi entendu sur plusieurs émissions que aussi plusieurs médecins soignaient des patients qui avaient des difficultés à parler aux autres par des jeux vidéo ou des jeux de rôle. Certaines personnes vont lire un livre pour décompresser ou quoi. Moi, je fais du jeu de rôle. On se marre beaucoup plus avec du jeu de rôle qu'avec un livre, à mon avis.
Jean (membre du club des Forgeurs de Rêves, maître du jeu) (7712041 - 1:43)
J - Houlà, la question qui tue... Le jeu de rôle, en fait, c'est un jeu dans lequel on incarne un personnage, et dans lequel on peut lui faire faire tout ce qu'on veut, quoi, mais dans les limites du possible. Et heu, il y a beaucoup de jeux de rôle qui existent. Quand on dit jeu de rôle, beaucoup de gens pensent aux jeux sur PC, mais le jeu de rôle du club, c'est vraiment différent, quoi, c'est beaucouo plus convivial.
G - Vous avez choisi d'être maître de jeu, pour cette séance. En quoi ça consiste, le travail de maître de jeu ?
J - Le travail du maître de jeu est de décrire aux joueurs tout ce qui se passe, de les placer dans l'histoire, de les rediriger dans la bonne direction si jamais ils s'égarent...
G - Le Donjon de Naheulbeuk, c'est bien ça ? C'est quoi en fait ?
J - C'est une aventure, principalement en MP3, française, créée par un groupe de personnes qui ont choisi de faire ça comme passe-temps. Ca raconte une aventure d'un groupe de personnages, mais une aventure très chaotique et à mon sens très marrante.
G - Qu'est-ce que vous pensez des gens qui pensent que le jeu de rôle peut être dangereux pour les adolescents ?
J - Ben ils n'ont jamais joué au jeu de rôle... Ils n'ont pas assez réfléchi à ça. Bon, un jeu de rôle, si on est assez maître de soi, il n'y a aucun danger.
G - Est-ce que vous pensez que le jeu de rôle peut amener des jeunes à être plus violents, c'est à dire à extérioriser leur violence, n'ayant peut-être plus de notion de la réalité ?
J - Ca dépend des jeunes, comme je l'ai dit avant. S'ils n'ont pas assez de contrôle d'eux-mêmes, à mon avis, ils peuvent tomber dans la violence et tout, mais ça dépend aussi comme j'ai dit de la personne. J'ai aussi entendu sur plusieurs émissions que aussi plusieurs médecins soignaient des patients qui avaient des difficultés à parler aux autres par des jeux vidéo ou des jeux de rôle. Certaines personnes vont lire un livre pour décompresser ou quoi. Moi, je fais du jeu de rôle. On se marre beaucoup plus avec du jeu de rôle qu'avec un livre, à mon avis.
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Mer 10 Mar 2010 - 10:37
Et celle de Jean-Pascal :
Jean-Pascal (libraire spécialisé, vendeur de JDR) (7717187 – 6:08)
JP – C’est bien ça, en fait je suis libraire spécialisé en bandes dessinées et comme je suis un rôliste depuis ma plus tendre enfance, si on peut dire, et bien dès que j’ai eu la possibilité, j’ai développé un rayon jeux de rôles dans mon magasin.
GD – Est-ce que le jeu de rôle se vend bien ?
JP – Disons que le jeu de rôle se vend. Il est évident que c’est une activité qui reste assez particulière et qui s’adresse peut-être même pas à un secteur de clientèle – on pourrait même parler de niche – en ce qui concerne les passionnés de jeux de rôle. C’est un domaine de passionnés donc ça se vend, mais ce n’est pas un créneau on va dire vraiment porteur, quoi.
GD – Vous avez l’impression qu’on peut vivre exclusivement du jeu de rôle quand on en vend ?
JP – Moi, je pense qu’en Belgique, sauf peut-être dans la capitale ou dans une grande ville comme Anvers, c’est très difficile de vivre exclusivement du jeu de rôle, que du jeu de rôle. Evidemment, on peut développer des activités satellites et orienter sa boutique, son magasin, plus vers le jeu. Donc on peut aussi vendre des jeux de plateau, des jeux de carte à collectionner, on peut aussi vendre de la littérature de science-fiction ou de fantasy, des affiches… On peut vendre un peu de manga, du jeu vidéo… Mais exclusivement du jeu de rôle, je pense sincèrement, même si c’est ma passion principale, que c’est quelque chose qui est très très limité.
GD – Avez-vous l’impression que le jeu de rôle est un peu en perte de vitesse par rapport aux années 80 où il s’est importé en France de façon plus massive – ou en francophonie donc – ou vous avez l’impression que c’est assez stable ?
JP – Bne honnêtement, il y a eu une perte de vitesse. Ou en tout cas, il y a eu une prise de conscience de la part des éditeurs que c’était pas quelque chose sur lequel il fallait faire de grands tirages. Je pense qu’il y a eu ces dernières années, après une période de crise, je vais dire un recentrage des éditeurs, des personnes qui sont dans le jeu de rôle, des personnes qui font, qui publient des jeux de rôle. On est parti vers des structures plus petites qui font des ouvrages mieux travaillés, des produits mieux finis, qui coûtent malheureusement un peu plus cher, qui trouvent leur clientèle mais à un niveau plus petit.
GD – Oui, donc on le voit. Ce sont vraiment des livres de qualité, bien illustrés, il y a énormément de pages aussi, ça demande un effort de lecture. Est-ce que cet effort de lecture n’est pas à la base des problèmes de vente du jeu de rôle ?
JP – Cela c’est une vaste question. Il est vrai que on aurait l’impression de vivre dans une société où la lecture est un peu en perte de vitesse parce que c’est un loisir qui se trouve en concurrence notamment avec le jeu vidéo. Moi, j’ai beaucoup de jeunes dans le magasin, dans la librairie, et bien tous mes jeunes clients font du jeu vidéo et consacrent un budget important et consacrent beaucoup de temps à faire du jeu vidéo. Donc fatalement ils consacrent moins de temps à la lecture. Maintenant, le jeu de rôle est une passion qui demande de l’investissement en temps et de l’investissement intellectuel, il y a souvent des règles importantes à lire, un univers à appréhender, c’est ce qui fait tout le charme, c’est ce qui rend le jeu plaisant mais peut-être que ça peut être un frein pour ceretaines personnes qui n’ont pas assez de temps à consacrer à ça.
GD – Alors on l’a vu, le jeu de rôle, ça se constitue matériellement par un livre de règles, des dés, peut-être des figurines, est-ce que c’est facilement piratable sur Internet, est-ce qu’Internet n’est pas le principal concurrent des jeux de rôle ?
JP – Oui, de plus en plus de clients me disent qu’ils ont été chercher en PDF telle règle de jeu sur le net, donc plein de jeux sont téléchargeables sur Internet. Maintenant, encore une fois, on est dans un milieu de passionnés et beaucoup de passionnés achèteront toujours les jeux parce qu’ils veulent le jeu imprimé, le jeu officiel. Ils ont été télécharger les règles sur Internet mais ils veulent quand même avoir le bouquin de règles officiel. Alors, oui, c’est une concurrence, oui, ça fait perdre une partie des ventes, ça grignotte une partie du potentiel de vente, mais je ne pense pas que ça enlève vraiment, que ça élimine la possibilité au jeu de rôle de vivre. Pour moi, le jeu de rôle existe et il existera toujours.
GD – Alors, vous avez là en mains un jeu de rôle, c’est l’Appel de Cthulhu, c’est bien ça ? En quoi ça consiste, en fait, ce jeu particulier ?
JP – C’est tiré d’une série de romans d’un auteur qui s’appelle Howard Philipps Lovecraft, qui est un auteur de l’époque des pulps. Donc, dans les années 20, 30, 40 aux Etats-Unis s’est développée une culture littéraire très particulière qui était publiée dans des magazines à bon marché, imprimés sur du papier de mauvaise qualité, de la pulpe de papier, d’où le terme de pulps, et HP Lovecraft est vraiment un pur produit de cette époque des pulps, c’était un reclus, un monsieur qui vivait enfermé chez lui, qui avait très peur du monde et très peur de sortir de chez lui, qui avait des idées très particulières et il a développé tout un univers de science-fiction fantastique où en fait il a imaginé que des extraterrestres de dimension cyclopéenne, beaucoup plus grands, enfin tout à fait inconcevables pour un être humain, que ce soit par la taille ou par la durée de vie, avaient peuplé autrefois la Terre – ils étaient assez maléfiques. Et à un certain moment, ils furent rejetés dans une dimension externe. Malheureusement, leur passage sur la Terre a laissé des graines, disons de mal, des poches noires, et de temps à autre, quand on va dans des endroits vétustes ou dans des cavernes profondes, on risque de faire rééclater certaines de ces poches, d’être de nouveau au contact vraiment de ce mal qui date d’un temps très très lointain. Ces extraterrestres, dont notamment le fameux Cthulhu, la principale divinité maléfique, et bien elle va toujours chercher à revenir sur Terre et les joueurs vont devoir l’empêcher de revenir sur Terre, dans le cadre du jeu de rôle et donc c’est ce qui était aussi raconté dans les romans de Howard Philipps Lovecraft. Et bon, il continue à être l’une des meilleures ventes à l’heure actuelle.
Jean-Pascal (libraire spécialisé, vendeur de JDR) (7717187 – 6:08)
JP – C’est bien ça, en fait je suis libraire spécialisé en bandes dessinées et comme je suis un rôliste depuis ma plus tendre enfance, si on peut dire, et bien dès que j’ai eu la possibilité, j’ai développé un rayon jeux de rôles dans mon magasin.
GD – Est-ce que le jeu de rôle se vend bien ?
JP – Disons que le jeu de rôle se vend. Il est évident que c’est une activité qui reste assez particulière et qui s’adresse peut-être même pas à un secteur de clientèle – on pourrait même parler de niche – en ce qui concerne les passionnés de jeux de rôle. C’est un domaine de passionnés donc ça se vend, mais ce n’est pas un créneau on va dire vraiment porteur, quoi.
GD – Vous avez l’impression qu’on peut vivre exclusivement du jeu de rôle quand on en vend ?
JP – Moi, je pense qu’en Belgique, sauf peut-être dans la capitale ou dans une grande ville comme Anvers, c’est très difficile de vivre exclusivement du jeu de rôle, que du jeu de rôle. Evidemment, on peut développer des activités satellites et orienter sa boutique, son magasin, plus vers le jeu. Donc on peut aussi vendre des jeux de plateau, des jeux de carte à collectionner, on peut aussi vendre de la littérature de science-fiction ou de fantasy, des affiches… On peut vendre un peu de manga, du jeu vidéo… Mais exclusivement du jeu de rôle, je pense sincèrement, même si c’est ma passion principale, que c’est quelque chose qui est très très limité.
GD – Avez-vous l’impression que le jeu de rôle est un peu en perte de vitesse par rapport aux années 80 où il s’est importé en France de façon plus massive – ou en francophonie donc – ou vous avez l’impression que c’est assez stable ?
JP – Bne honnêtement, il y a eu une perte de vitesse. Ou en tout cas, il y a eu une prise de conscience de la part des éditeurs que c’était pas quelque chose sur lequel il fallait faire de grands tirages. Je pense qu’il y a eu ces dernières années, après une période de crise, je vais dire un recentrage des éditeurs, des personnes qui sont dans le jeu de rôle, des personnes qui font, qui publient des jeux de rôle. On est parti vers des structures plus petites qui font des ouvrages mieux travaillés, des produits mieux finis, qui coûtent malheureusement un peu plus cher, qui trouvent leur clientèle mais à un niveau plus petit.
GD – Oui, donc on le voit. Ce sont vraiment des livres de qualité, bien illustrés, il y a énormément de pages aussi, ça demande un effort de lecture. Est-ce que cet effort de lecture n’est pas à la base des problèmes de vente du jeu de rôle ?
JP – Cela c’est une vaste question. Il est vrai que on aurait l’impression de vivre dans une société où la lecture est un peu en perte de vitesse parce que c’est un loisir qui se trouve en concurrence notamment avec le jeu vidéo. Moi, j’ai beaucoup de jeunes dans le magasin, dans la librairie, et bien tous mes jeunes clients font du jeu vidéo et consacrent un budget important et consacrent beaucoup de temps à faire du jeu vidéo. Donc fatalement ils consacrent moins de temps à la lecture. Maintenant, le jeu de rôle est une passion qui demande de l’investissement en temps et de l’investissement intellectuel, il y a souvent des règles importantes à lire, un univers à appréhender, c’est ce qui fait tout le charme, c’est ce qui rend le jeu plaisant mais peut-être que ça peut être un frein pour ceretaines personnes qui n’ont pas assez de temps à consacrer à ça.
GD – Alors on l’a vu, le jeu de rôle, ça se constitue matériellement par un livre de règles, des dés, peut-être des figurines, est-ce que c’est facilement piratable sur Internet, est-ce qu’Internet n’est pas le principal concurrent des jeux de rôle ?
JP – Oui, de plus en plus de clients me disent qu’ils ont été chercher en PDF telle règle de jeu sur le net, donc plein de jeux sont téléchargeables sur Internet. Maintenant, encore une fois, on est dans un milieu de passionnés et beaucoup de passionnés achèteront toujours les jeux parce qu’ils veulent le jeu imprimé, le jeu officiel. Ils ont été télécharger les règles sur Internet mais ils veulent quand même avoir le bouquin de règles officiel. Alors, oui, c’est une concurrence, oui, ça fait perdre une partie des ventes, ça grignotte une partie du potentiel de vente, mais je ne pense pas que ça enlève vraiment, que ça élimine la possibilité au jeu de rôle de vivre. Pour moi, le jeu de rôle existe et il existera toujours.
GD – Alors, vous avez là en mains un jeu de rôle, c’est l’Appel de Cthulhu, c’est bien ça ? En quoi ça consiste, en fait, ce jeu particulier ?
JP – C’est tiré d’une série de romans d’un auteur qui s’appelle Howard Philipps Lovecraft, qui est un auteur de l’époque des pulps. Donc, dans les années 20, 30, 40 aux Etats-Unis s’est développée une culture littéraire très particulière qui était publiée dans des magazines à bon marché, imprimés sur du papier de mauvaise qualité, de la pulpe de papier, d’où le terme de pulps, et HP Lovecraft est vraiment un pur produit de cette époque des pulps, c’était un reclus, un monsieur qui vivait enfermé chez lui, qui avait très peur du monde et très peur de sortir de chez lui, qui avait des idées très particulières et il a développé tout un univers de science-fiction fantastique où en fait il a imaginé que des extraterrestres de dimension cyclopéenne, beaucoup plus grands, enfin tout à fait inconcevables pour un être humain, que ce soit par la taille ou par la durée de vie, avaient peuplé autrefois la Terre – ils étaient assez maléfiques. Et à un certain moment, ils furent rejetés dans une dimension externe. Malheureusement, leur passage sur la Terre a laissé des graines, disons de mal, des poches noires, et de temps à autre, quand on va dans des endroits vétustes ou dans des cavernes profondes, on risque de faire rééclater certaines de ces poches, d’être de nouveau au contact vraiment de ce mal qui date d’un temps très très lointain. Ces extraterrestres, dont notamment le fameux Cthulhu, la principale divinité maléfique, et bien elle va toujours chercher à revenir sur Terre et les joueurs vont devoir l’empêcher de revenir sur Terre, dans le cadre du jeu de rôle et donc c’est ce qui était aussi raconté dans les romans de Howard Philipps Lovecraft. Et bon, il continue à être l’une des meilleures ventes à l’heure actuelle.
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Jeu 11 Mar 2010 - 15:06
Bon. Sauf actualité brûlante, le sujet devrait passer "samedi prochain". J'imagine que ça veut dire ce samedi. Je confirme dès que je peux.
J'ai une copie en MP3 de la version finale. Elle fait dans les 13Mo. Après diffusion, je la rends disponible à qui le souhaite (pas avant diffusion parce que, merde, vous pouvez aussi nous faire de l'audience de temps en temps - ).
J'ai une copie en MP3 de la version finale. Elle fait dans les 13Mo. Après diffusion, je la rends disponible à qui le souhaite (pas avant diffusion parce que, merde, vous pouvez aussi nous faire de l'audience de temps en temps - ).
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Re: Reportage sur les jeux de rôle
Jeu 11 Mar 2010 - 17:06
Je suis au cours toute la journée ... c'est pas sur moi qu'il faudra compter pour faire de l'audience...
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Ven 12 Mar 2010 - 16:00
Je confirme la date de diffusion du reportage :
Ce samedi 13/11 dans l'émission Transversales, entre 12h05 et 13h sur La Première. Il y a bien entendu d'autres sujets que celui-là, mais c'est une excellente émission.
On peut l'écouter en direct ou la réécouter sur le web : www.lapremiere.be ou encore podcaster l'émission sur ce même site.
Ce samedi 13/11 dans l'émission Transversales, entre 12h05 et 13h sur La Première. Il y a bien entendu d'autres sujets que celui-là, mais c'est une excellente émission.
On peut l'écouter en direct ou la réécouter sur le web : www.lapremiere.be ou encore podcaster l'émission sur ce même site.
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Sam 13 Mar 2010 - 22:31
Genseric a écrit:Je confirme la date de diffusion du reportage :
Ce samedi 13/11 dans l'émission Transversales, entre 12h05 et 13h sur La Première. Il y a bien entendu d'autres sujets que celui-là, mais c'est une excellente émission.
On peut l'écouter en direct ou la réécouter sur le web : www.lapremiere.be ou encore podcaster l'émission sur ce même site.
;D je viens seulement de lire le jour de diffusion, je vais aller de ce pas écouter ...
EDIT: pas encore dispo le podcast!
- LorenzoTrésorier
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Localisation : Spiennes
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Re: Reportage sur les jeux de rôle
Dim 14 Mar 2010 - 0:42
J'ai écouté.
Ca rendait plutôt bien je trouve.
Vous avez des voix qui font rêver.
Jean s'est bien débrouillé pour sa deuxième maitrise au club, Johny n'a pas parlé trop vite.
Puis c'est classe d'avoir un passage radio sur son club.
Ca rendait plutôt bien je trouve.
Vous avez des voix qui font rêver.
Jean s'est bien débrouillé pour sa deuxième maitrise au club, Johny n'a pas parlé trop vite.
Puis c'est classe d'avoir un passage radio sur son club.
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Dim 14 Mar 2010 - 9:16
Pour le podcast, les assistants du weekend sont souvent oublieux. Qu'à cela ne tienne, je le ferai si nécessaire lundi (l'antenne est systématiquement archivée, donc pas de soucis).
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Dim 14 Mar 2010 - 9:35
Pour MegaUpload, voici le lien...
http://www.megaupload.com/?d=ZYPCXQJD
Cette version n'a évidemment pas de chapeau ni de désannonce. Le podcast, lui, aura tout cela. PS pour ceux qui ne sont pas coutumiers du langage journalistique, le chapeau est le texte d'introduction lu à l'antenne et la désannonce, le texte de conclusion lu aussi à l'antenne.
http://www.megaupload.com/?d=ZYPCXQJD
Cette version n'a évidemment pas de chapeau ni de désannonce. Le podcast, lui, aura tout cela. PS pour ceux qui ne sont pas coutumiers du langage journalistique, le chapeau est le texte d'introduction lu à l'antenne et la désannonce, le texte de conclusion lu aussi à l'antenne.
- JohnyForgeur Qualifié
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Re: Reportage sur les jeux de rôle
Dim 14 Mar 2010 - 10:45
Zut....
J'ai zappé le truc
J'ai zappé le truc
Re: Reportage sur les jeux de rôle
Dim 14 Mar 2010 - 22:11
Genseric a écrit:Pour MegaUpload, voici le lien...
http://www.megaupload.com/?d=ZYPCXQJD
Cette version n'a évidemment pas de chapeau ni de désannonce. Le podcast, lui, aura tout cela. PS pour ceux qui ne sont pas coutumiers du langage journalistique, le chapeau est le texte d'introduction lu à l'antenne et la désannonce, le texte de conclusion lu aussi à l'antenne.
Genseric j'ai pas eu le temps de le télécharger et le lien est mort, tu sais refaire la manip ou me l'envoyer ;D
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