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- LudoPrésident
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Re: Discussion PJ
Sam 7 Juin 2014 - 14:33
en fait, j'ai lu dans le bg de Loeg qu'il allait souvent au tumulus. et donc, quelque fois, je l'accompagnais pour me recueillir sur la tombe de ma mère.
Re: Discussion PJ
Sam 7 Juin 2014 - 18:11
@Elendil : non, c'est un supposition. On n'a rien pu prouver. Et depuis, avec le temps, je me dis que c'est peut-être bien moi, le coupable.
- asmoForgeur en Chef
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Re: Discussion PJ
Lun 9 Juin 2014 - 8:31
Bonjour, c'est moi Adela ^^ (arc de l'ambition)
Background perso :
Adela est issue d'une famille de marchands vivant à Dearg. Elle était la benjamine de la famille. Elle avait un frère plus âgé qu'elle. Ses parents faisaient le commerce de textile. Ils partirent souvent en voyage entre Dearg et diverses petites bourgades situées aux alentours de Dearg.
A l'âge de 11 ans, Adela voulu voir le monde extérieur car elle s'ennuyait chez la Damathair donc elle demanda à ses parents si elle pouvait les accompagner. Grave erreur...
La caravane se rendit à Caingill pour vendre leurs marchandises mais malheureusement celle-ci se fit attaquer par un groupe de pillards. Adela réussit à s'enfuir avec son frère Sidin avec comme bruit les cris de souffrance de leurs parents se faisant tuer mais furent pourchassés par deux autres pillards. Sidin ordonna à Adela de continuer à s'enfuir et qu'il allait les ralentir... C'est à ce moment là qu'Adela se retrouva seule avec ses cauchemars la hantant chaque nuit : les corps étendus de ses parents et de son frère gisants mort sur le sol ainsi que le visage des deux pillards qui tuèrent son frère. L'un deux avait un tatouage sur l'épaule droite et le deuxième une énorme cicatrice sur le visage.
Mes parents défendent leur caravane et donc se font massacrer. Sidin reçoit l'ordre par son père de fuir avec Adela. Ensuite, Sidin se sacrifie pour laisser une chance de vivre à Adela
Après quelques jours de marche, elle parvint tant bien que mal à rejoindre Dearg. Arrivée aux portes du village, elle s'effondra de fatigue. Elle fut envoyée chez l'officine puis quand elle alla mieux fut pris en charge par la Damathair.
Elle ne resta pas longtemps dans l'orphelinat. Le maitre forgeron Fanch l'accueilli à bras ouverts car il était un ami de la famille. Il lui appris à manier l'art du forgeage, à réparer armes et armures en compagnie de son fils Gireg et de son apprenti Perden
Gireg était comme un frère pour Adela. Ils passaient la plus grande partie du temps ensemble, ils s’entraînaient au maniement de l'épée...
A l'âge de 18 ans, Gireg décida de faire son service d'Ost mais Adela le rejoignit car elle ne voulait pas abandonner son "second frère"..
Le service d'Ost d'Adela ne se passa pas fort bien. Etant une femme, elle a été toujours rabaissée par les hommes. Elle entendait toujours qu'elle n'arriverait jamais à faire ce qu'un homme savait faire... Ce qui lui permet de se surpasser encore et encore et même de devenir plus faire que certains garçons.
Mais par dessus tout, elle avait horreur des personnages importants. Elle les méprisait. Par exemple, elle n'appréciait pas beaucoup le fils du duc Eynn (Oui oui le personnage de Genseric ^^ mais de toute façon elle n'apprécie pas énormément la compagnie des hommes) car tous les autres étaient avec lui pour son rang mais pas pour ces capacités de milicien.
Une fois le service terminé, Adela décida de partir à la capitale Tulg Naom pour louer ses services à la guilde des marchands. Afin de rendre les routes marchandes plus sures, elle proposa d'escorter des caravanes sur les routes afin d'assurer leur protection. Mais au fond d'elle, elle voulait par dessus tout retrouver les brigands qui avaient massacrés sa famille...
Concernant Arven, vu qu'elle est originaire de Melwan, je ne vois pas comment la faire intervenir :s à moins que lors de mes déplacements à la capitale, j'ai pu faire sa connaissance
Background perso :
Adela est issue d'une famille de marchands vivant à Dearg. Elle était la benjamine de la famille. Elle avait un frère plus âgé qu'elle. Ses parents faisaient le commerce de textile. Ils partirent souvent en voyage entre Dearg et diverses petites bourgades situées aux alentours de Dearg.
A l'âge de 11 ans, Adela voulu voir le monde extérieur car elle s'ennuyait chez la Damathair donc elle demanda à ses parents si elle pouvait les accompagner. Grave erreur...
La caravane se rendit à Caingill pour vendre leurs marchandises mais malheureusement celle-ci se fit attaquer par un groupe de pillards. Adela réussit à s'enfuir avec son frère Sidin avec comme bruit les cris de souffrance de leurs parents se faisant tuer mais furent pourchassés par deux autres pillards. Sidin ordonna à Adela de continuer à s'enfuir et qu'il allait les ralentir... C'est à ce moment là qu'Adela se retrouva seule avec ses cauchemars la hantant chaque nuit : les corps étendus de ses parents et de son frère gisants mort sur le sol ainsi que le visage des deux pillards qui tuèrent son frère. L'un deux avait un tatouage sur l'épaule droite et le deuxième une énorme cicatrice sur le visage.
Mes parents défendent leur caravane et donc se font massacrer. Sidin reçoit l'ordre par son père de fuir avec Adela. Ensuite, Sidin se sacrifie pour laisser une chance de vivre à Adela
Après quelques jours de marche, elle parvint tant bien que mal à rejoindre Dearg. Arrivée aux portes du village, elle s'effondra de fatigue. Elle fut envoyée chez l'officine puis quand elle alla mieux fut pris en charge par la Damathair.
Elle ne resta pas longtemps dans l'orphelinat. Le maitre forgeron Fanch l'accueilli à bras ouverts car il était un ami de la famille. Il lui appris à manier l'art du forgeage, à réparer armes et armures en compagnie de son fils Gireg et de son apprenti Perden
Gireg était comme un frère pour Adela. Ils passaient la plus grande partie du temps ensemble, ils s’entraînaient au maniement de l'épée...
A l'âge de 18 ans, Gireg décida de faire son service d'Ost mais Adela le rejoignit car elle ne voulait pas abandonner son "second frère"..
Le service d'Ost d'Adela ne se passa pas fort bien. Etant une femme, elle a été toujours rabaissée par les hommes. Elle entendait toujours qu'elle n'arriverait jamais à faire ce qu'un homme savait faire... Ce qui lui permet de se surpasser encore et encore et même de devenir plus faire que certains garçons.
Mais par dessus tout, elle avait horreur des personnages importants. Elle les méprisait. Par exemple, elle n'appréciait pas beaucoup le fils du duc Eynn (Oui oui le personnage de Genseric ^^ mais de toute façon elle n'apprécie pas énormément la compagnie des hommes) car tous les autres étaient avec lui pour son rang mais pas pour ces capacités de milicien.
Une fois le service terminé, Adela décida de partir à la capitale Tulg Naom pour louer ses services à la guilde des marchands. Afin de rendre les routes marchandes plus sures, elle proposa d'escorter des caravanes sur les routes afin d'assurer leur protection. Mais au fond d'elle, elle voulait par dessus tout retrouver les brigands qui avaient massacrés sa famille...
Concernant Arven, vu qu'elle est originaire de Melwan, je ne vois pas comment la faire intervenir :s à moins que lors de mes déplacements à la capitale, j'ai pu faire sa connaissance
- ElendilForgeur Vétéran
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Re: Discussion PJ
Lun 9 Juin 2014 - 9:16
asmo a écrit:Concernant Arven, vu qu'elle est originaire de Melwan, je ne vois pas comment la faire intervenir :s à moins que lors de mes déplacements à la capitale, j'ai pu faire sa connaissance
Je pensais à une rencontre possible durant le service d'ost. Pour Eynn ce n'est pas le fils du duc, mais le cadet de l'ansailéir de Dearg, Maorn, ce n'est pas du tout le même rang que duc.
- asmoForgeur en Chef
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Re: Discussion PJ
Lun 9 Juin 2014 - 13:11
ah ok lool quel débile que je suis ! oui je vais rectifier ^^ c'est bien du fils du chef du village que j'aime pas ^^ c'est a dire le perso de genseric :p
- EriwanMaître-Forgeur
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Re: Discussion PJ
Lun 9 Juin 2014 - 14:15
le perso de Genseric est le second fils du chef, beaucoup moins prétentieux ou fier
- ElendilForgeur Vétéran
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Re: Discussion PJ
Lun 9 Juin 2014 - 14:20
Oui clairement, t'as lu son background ?
- KroganForgeur Expert
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Re: Discussion PJ
Lun 9 Juin 2014 - 14:46
@Eriwan : j'attends impatiemment ton bg ! j'ai la hype tellement je sens que ça va être énorme ^_^
- EriwanMaître-Forgeur
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Re: Discussion PJ
Lun 9 Juin 2014 - 15:12
je bosse dessusKrogan a écrit:@Eriwan : j'attends impatiemment ton bg ! j'ai la hype tellement je sens que ça va être énorme ^_^
- asmoForgeur en Chef
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Re: Discussion PJ
Lun 9 Juin 2014 - 16:41
nan mais j'aime pas les hommes sans être lesbienne ! c'est un principe :p les femmes sont supérieures aux hommes en tout cas mon personnage veut le devenir :p quoique elle est ptet deja :p
- EriwanMaître-Forgeur
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Re: Discussion PJ
Mar 10 Juin 2014 - 18:28
C’était une aube brumeuse de fin d’hiver, de celle dont on sent que le soleil va poindre derrière la couche de brume qui occulte le paysage. Mais c’était un soleil encore pale et frileux, qui n'attendait cependant qu’une occasion pour s’imposer et faire fondre les dernières traces de neige.
- KroganForgeur Expert
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Re: Discussion PJ
Mer 11 Juin 2014 - 11:23
C'te hype qu'Eriwan nous met pour son BG ! Allez, balances la purée XD
- EriwanMaître-Forgeur
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Re: Discussion PJ
Ven 20 Juin 2014 - 13:32
Elendil t'as lu la 2e partie de mon backround en MP ?
Re: Discussion PJ
Sam 21 Juin 2014 - 20:31
Voici une petite nouvelle pour compléter mon BG
Eynn
C’est une chose curieuse que la mémoire… Elle vous laisse en tête des images et des impressions, certaines moins floues que d’autres. J’ai aimé une fille, autrefois. Ce n’était qu’il y a quelques années. Je me rappelle de son visage, fin, encadré de cheveux couleur de jais, de ses yeux brillants et plein de malice, de ses lèvres purpurines et de son teint légèrement halé. Je me rappelle de son nom, Kalyani. Elle a quitté le village une nuit et n’est jamais revenue. Mais les circonstances de sa disparition sont floues. Est-ce en raison du sentiment nouveau qui m’anime ? L’œuf à peine éclos qui grandit dans mon cœur me pousse-t-il à effacer le souvenir de ma belle sauvageonne ? Car j’éprouve en ce moment les plus doux sentiments pour une autre jeune femme, Céliane, apprentie damathair de Fearil. Bien sûr, elle doit à peine se souvenir de moi. Notre rencontre remonte à la veille de mon service d’ost. Mais dans ma tête, le nom de Céliane luit d’un vif éclat alors que celui de Kalyani est entouré d’ombres…
Je m’appelle Eynn, fils de Maorn, ansaileir du village de Dearg et de Nennoga, ancienne damathair de Loch Varn, frère d’Eoghan, destiné à reprendre un jour le rôle de chef du village et de Tanwen, Deila et Geilis. Je suis le plus jeune de la portée. De naissance, ma constitution a souvent été fragile et si lors de mon adolescence, j’ai rattrapé un peu de mon retard, je ne suis jamais véritablement entré en concurrence avec mon frère aîné pour le rôle d’héritier. Être considéré comme le deuxième fils me convenait finalement assez bien : je voyais bien la pression que mon père ne cessait de mettre sur les épaules de mon frère. En lui coulait le sang de Selembor, notre illustre ancêtre. En moi aussi, par la force des choses mais peu le disaient. Eoghan en a bavé, mais je n’ai pas nécessairement été épargné par le fardeau du sang, comme je vais vous le raconter.
Petit garçon, j’ai toujours préféré fréquenter les enfants du village plutôt que les longues séances d’entraînement que mon père imposait à Eoghan. Plus d’une fois, je me suis caché sous les jupes de mes sœurs pour filer en douce de la maison et aller rejoindre mes amis. Parmi ceux-ci se trouvaient la belle Kalyani, une Tarish, et ses deux demi-sœurs, Nirscha et Mirna. Enfin, c’est grâce à moi si elles ont été acceptées au sein du groupe. Au début, tout le monde se méfiait d’elles car elles n’étaient pas comme les autres. Surtout Kalyani, avec ses cheveux noirs et sa peau bronzée. Kalyani n’aurait pas eu besoin de moi pour s’intégrer mais elle protégeait ses deux demi-sœurs en restant auprès d’elles. Elle avait son franc-parler et jouait à des jeux de garçons avec autant de vigueur que les petits mâles. Est-ce cela que j’ai apprécié en elle ? Difficile à dire. Mais j’ai imposé leur présence suite à une bagarre mémorable et petit à petit, on ne vit plus en elles que des filles du village comme les autres.
Pour les adultes, il en allait tout autrement. Mon père voyait d’un mauvais œil mon amitié avec les filles de la veuve Loriane. Officiellement, il approuvait ma façon d’unifier tous les membres du village – même les moins représentatifs – mais derrière les murs de la maison, il me vantait les mérites de l’identité du Val de Dearg et de ses glorieux ancêtres dont la lignée pouvait être retracée jusque dans les racines des arbres. Une façon comme une autre de jeter le doute sur ceux qui ne venaient pas d’ici. Lorsque, vers l’adolescence, le sentiment amoureux se précisa entre moi et Kalyani, je vis mon père entrer dans une colère folle. Il m’imposa le laïus de la charge que représentait son rôle au sein de la communauté, de la nécessité de représenter ce que le Val avait de mieux. Il évoqua la tolérance à l’égard des Tarish, mais dans sa bouche, ce mot transpirait plus la tolérance que l’on éprouve pour les cafards cachés hors de portée que celle réservée aux papillons qui, au printemps, dansent sur les fleurs des champs.
Mais je n’ai jamais été un fils obéissant. J’ai bien entendu continué à voir Kalyani et plus on me racontait d’histoires sur le peuple tarish, plus j’éprouvais de la sympathie pour ces voyageurs venus du continent. Puis, une nuit, elle disparut sans laisser de traces. L’adolescent que j’étais et qui se considérait comme le centre du monde fut alors persuadé que c’était là l’œuvre de mon père : il était chef. Il avait dû payer un varigal pour éloigner Kalyani et la perdre hors du Val. Ou pire. Avec l’aide des deux demi-sœurs de la Tarish, j’ai entrepris de fouiller les alentours du village, de nuit, au mépris du danger et des mises en garde de mes proches. Pour Nirscha et Mirna, c’était un membre de la famille, une sœur protectrice, pour moi, c’était un amour d’adolescent. Mais nous ne pûmes jamais retrouver ses traces. Elle s’était tout bonnement volatilisée.
Lors de mon retour au village, après la rude correction de Maorn sous le regard attristé de ma mère, de mon frère et de mes sœurs, mon père eut des mots durs. Il s’offusqua de mes reproches, allant jusqu’à dire que c’était peut-être ma faute si la jeune fille avait choisi l’exil. Selon lui, elle aura eu peur de la tournure que prenait notre relation. Elle n’aurait pas supporté de vivre dans l’ombre d’un cadet d’ansaileir et aurait finalement répondu à l’appel du voyage que les siens vénèrent par-dessous tout. Qui sait, peut-être son mystérieux père était venu la chercher ? Ou alors, fuyant un amour qu’elle trouvait ridicule, peut-être s’était-elle enfoncée dans les terres sauvages et s’était laissé surprendre par un féon ou était tombée dans une crevasse. Les paroles de mon père résonnent encore sous mon crâne et je me suis surpris, désormais, à culpabiliser. Soit je suis responsable à la manière dont Maorn le dit, et c’est ma faute si Kalyani a quitté le village et a peut-être rencontré un destin funeste, soit je suis coupable de ne pas avoir poussé mes recherches plus loin et d’être rentré sans elle au village. Parfois, je me dis aussi que j’aurais dû tenir tête à mon père et lui faire avouer ses méfaits, mais force est de constater qu’il n’est pas dans ses habitudes de s’en prendre ainsi à la population du Val et qu’une telle hypothèse est donc peu probable.
Tout cela s’est déroulé un peu plus d'un an avant mon service d’ost et c’est quelques semaines avant mon départ que j’ai fait la connaissance de la belle Céliane. Céliane est la fille de Baorig, demorthen de Fearil, et se destine à devenir damathair. Dans le Val, on la dit promise à Mael Mac Govrian mais dans son attitude, rien ne dit qu’elle a déjà fait son choix. Le regard que nous nous sommes échangés, le sourire que j’ai vu se dessiner sur ses lèvres, tout cela m’a laissé entendre que je ne lui étais pas indifférent. J’accompagnais mon père, Eoghan et quelques guerriers de Dearg lors d’une visite de routine au village voisin et Céliane rassemblait les enfants pour un chant traditionnel. Nous ne nous sommes vus que peu de temps, mais cela a suffi à remplacer les sentiments confus que je nourrissais pour la fougueuse Tarish. Céliane devrait, aux yeux de mon père, constituer une bien meilleure option. Mais gagner son cœur ne sera pas chose aisée. Tout d’abord car Mael Mac Govrian est porteur d’un nom chargé d’histoire et que le destin tragique de sa famille pourrait bien séduire ma belle, comme dans les contes romanesques. Mais aussi et surtout parce que Mael est un homme doté d’une grande beauté, d’une certaine grandeur d’âme, qu’il est un musicien inspiré doublé d’un bretteur habile et qu’il est aussi mon ami. Quels atouts puis-je opposer à un tel personnage ?
Eynn
C’est une chose curieuse que la mémoire… Elle vous laisse en tête des images et des impressions, certaines moins floues que d’autres. J’ai aimé une fille, autrefois. Ce n’était qu’il y a quelques années. Je me rappelle de son visage, fin, encadré de cheveux couleur de jais, de ses yeux brillants et plein de malice, de ses lèvres purpurines et de son teint légèrement halé. Je me rappelle de son nom, Kalyani. Elle a quitté le village une nuit et n’est jamais revenue. Mais les circonstances de sa disparition sont floues. Est-ce en raison du sentiment nouveau qui m’anime ? L’œuf à peine éclos qui grandit dans mon cœur me pousse-t-il à effacer le souvenir de ma belle sauvageonne ? Car j’éprouve en ce moment les plus doux sentiments pour une autre jeune femme, Céliane, apprentie damathair de Fearil. Bien sûr, elle doit à peine se souvenir de moi. Notre rencontre remonte à la veille de mon service d’ost. Mais dans ma tête, le nom de Céliane luit d’un vif éclat alors que celui de Kalyani est entouré d’ombres…
Je m’appelle Eynn, fils de Maorn, ansaileir du village de Dearg et de Nennoga, ancienne damathair de Loch Varn, frère d’Eoghan, destiné à reprendre un jour le rôle de chef du village et de Tanwen, Deila et Geilis. Je suis le plus jeune de la portée. De naissance, ma constitution a souvent été fragile et si lors de mon adolescence, j’ai rattrapé un peu de mon retard, je ne suis jamais véritablement entré en concurrence avec mon frère aîné pour le rôle d’héritier. Être considéré comme le deuxième fils me convenait finalement assez bien : je voyais bien la pression que mon père ne cessait de mettre sur les épaules de mon frère. En lui coulait le sang de Selembor, notre illustre ancêtre. En moi aussi, par la force des choses mais peu le disaient. Eoghan en a bavé, mais je n’ai pas nécessairement été épargné par le fardeau du sang, comme je vais vous le raconter.
Petit garçon, j’ai toujours préféré fréquenter les enfants du village plutôt que les longues séances d’entraînement que mon père imposait à Eoghan. Plus d’une fois, je me suis caché sous les jupes de mes sœurs pour filer en douce de la maison et aller rejoindre mes amis. Parmi ceux-ci se trouvaient la belle Kalyani, une Tarish, et ses deux demi-sœurs, Nirscha et Mirna. Enfin, c’est grâce à moi si elles ont été acceptées au sein du groupe. Au début, tout le monde se méfiait d’elles car elles n’étaient pas comme les autres. Surtout Kalyani, avec ses cheveux noirs et sa peau bronzée. Kalyani n’aurait pas eu besoin de moi pour s’intégrer mais elle protégeait ses deux demi-sœurs en restant auprès d’elles. Elle avait son franc-parler et jouait à des jeux de garçons avec autant de vigueur que les petits mâles. Est-ce cela que j’ai apprécié en elle ? Difficile à dire. Mais j’ai imposé leur présence suite à une bagarre mémorable et petit à petit, on ne vit plus en elles que des filles du village comme les autres.
Pour les adultes, il en allait tout autrement. Mon père voyait d’un mauvais œil mon amitié avec les filles de la veuve Loriane. Officiellement, il approuvait ma façon d’unifier tous les membres du village – même les moins représentatifs – mais derrière les murs de la maison, il me vantait les mérites de l’identité du Val de Dearg et de ses glorieux ancêtres dont la lignée pouvait être retracée jusque dans les racines des arbres. Une façon comme une autre de jeter le doute sur ceux qui ne venaient pas d’ici. Lorsque, vers l’adolescence, le sentiment amoureux se précisa entre moi et Kalyani, je vis mon père entrer dans une colère folle. Il m’imposa le laïus de la charge que représentait son rôle au sein de la communauté, de la nécessité de représenter ce que le Val avait de mieux. Il évoqua la tolérance à l’égard des Tarish, mais dans sa bouche, ce mot transpirait plus la tolérance que l’on éprouve pour les cafards cachés hors de portée que celle réservée aux papillons qui, au printemps, dansent sur les fleurs des champs.
Mais je n’ai jamais été un fils obéissant. J’ai bien entendu continué à voir Kalyani et plus on me racontait d’histoires sur le peuple tarish, plus j’éprouvais de la sympathie pour ces voyageurs venus du continent. Puis, une nuit, elle disparut sans laisser de traces. L’adolescent que j’étais et qui se considérait comme le centre du monde fut alors persuadé que c’était là l’œuvre de mon père : il était chef. Il avait dû payer un varigal pour éloigner Kalyani et la perdre hors du Val. Ou pire. Avec l’aide des deux demi-sœurs de la Tarish, j’ai entrepris de fouiller les alentours du village, de nuit, au mépris du danger et des mises en garde de mes proches. Pour Nirscha et Mirna, c’était un membre de la famille, une sœur protectrice, pour moi, c’était un amour d’adolescent. Mais nous ne pûmes jamais retrouver ses traces. Elle s’était tout bonnement volatilisée.
Lors de mon retour au village, après la rude correction de Maorn sous le regard attristé de ma mère, de mon frère et de mes sœurs, mon père eut des mots durs. Il s’offusqua de mes reproches, allant jusqu’à dire que c’était peut-être ma faute si la jeune fille avait choisi l’exil. Selon lui, elle aura eu peur de la tournure que prenait notre relation. Elle n’aurait pas supporté de vivre dans l’ombre d’un cadet d’ansaileir et aurait finalement répondu à l’appel du voyage que les siens vénèrent par-dessous tout. Qui sait, peut-être son mystérieux père était venu la chercher ? Ou alors, fuyant un amour qu’elle trouvait ridicule, peut-être s’était-elle enfoncée dans les terres sauvages et s’était laissé surprendre par un féon ou était tombée dans une crevasse. Les paroles de mon père résonnent encore sous mon crâne et je me suis surpris, désormais, à culpabiliser. Soit je suis responsable à la manière dont Maorn le dit, et c’est ma faute si Kalyani a quitté le village et a peut-être rencontré un destin funeste, soit je suis coupable de ne pas avoir poussé mes recherches plus loin et d’être rentré sans elle au village. Parfois, je me dis aussi que j’aurais dû tenir tête à mon père et lui faire avouer ses méfaits, mais force est de constater qu’il n’est pas dans ses habitudes de s’en prendre ainsi à la population du Val et qu’une telle hypothèse est donc peu probable.
Tout cela s’est déroulé un peu plus d'un an avant mon service d’ost et c’est quelques semaines avant mon départ que j’ai fait la connaissance de la belle Céliane. Céliane est la fille de Baorig, demorthen de Fearil, et se destine à devenir damathair. Dans le Val, on la dit promise à Mael Mac Govrian mais dans son attitude, rien ne dit qu’elle a déjà fait son choix. Le regard que nous nous sommes échangés, le sourire que j’ai vu se dessiner sur ses lèvres, tout cela m’a laissé entendre que je ne lui étais pas indifférent. J’accompagnais mon père, Eoghan et quelques guerriers de Dearg lors d’une visite de routine au village voisin et Céliane rassemblait les enfants pour un chant traditionnel. Nous ne nous sommes vus que peu de temps, mais cela a suffi à remplacer les sentiments confus que je nourrissais pour la fougueuse Tarish. Céliane devrait, aux yeux de mon père, constituer une bien meilleure option. Mais gagner son cœur ne sera pas chose aisée. Tout d’abord car Mael Mac Govrian est porteur d’un nom chargé d’histoire et que le destin tragique de sa famille pourrait bien séduire ma belle, comme dans les contes romanesques. Mais aussi et surtout parce que Mael est un homme doté d’une grande beauté, d’une certaine grandeur d’âme, qu’il est un musicien inspiré doublé d’un bretteur habile et qu’il est aussi mon ami. Quels atouts puis-je opposer à un tel personnage ?
- EriwanMaître-Forgeur
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Re: Discussion PJ
Sam 21 Juin 2014 - 20:53
C'est pas Masha, c'est Nirscha !
- EriwanMaître-Forgeur
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Re: Discussion PJ
Sam 21 Juin 2014 - 21:45
mon backround va suivre, il est en cours de contrôle de cohérence avec la chronologie générale des votres et de Déarg
- ElendilForgeur Vétéran
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Re: Discussion PJ
Dim 22 Juin 2014 - 9:54
Comme j'ai dit à Eriwan en MP, je suis assez occupé jusqu'à Jeudi, je regarderai ça sérieusement à partir de Vendredi donc, histoire d'être sûrs que tout le monde ait un BG solide et cohérent surtout, mais merci pour votre implication en tout cas.
- EriwanMaître-Forgeur
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Re: Discussion PJ
Lun 23 Juin 2014 - 19:24
*mode fayot on*
ouais parce que moi avant de balancer mon backround je le fais lire au meujeu !
*mode fayot off*
ouais parce que moi avant de balancer mon backround je le fais lire au meujeu !
*mode fayot off*
- ElendilForgeur Vétéran
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Re: Discussion PJ
Sam 28 Juin 2014 - 12:46
Ok, donc :
@Genseric : Très bien, pas d'incohérence temporelle ni de lieu, et c'est bien écrit.
@Eriwan : voir en MP.
@Genseric : Très bien, pas d'incohérence temporelle ni de lieu, et c'est bien écrit.
@Eriwan : voir en MP.
- ElendilForgeur Vétéran
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Re: Discussion PJ
Sam 28 Juin 2014 - 13:25
Après relecture et celle d'Eriwan, quelques remarques :
@asmo :
- ok pour ce que t'as rajouté en rouge, si t'as ptet moyen de réécrire la scène du coup.
-
A reformuler peut-être, on comprend qu'elle a marché plusieurs jours et que chaque petite période de repos fut le théâtre de cauchemars effroyables. Mais la transition entre Sidin qui lui dit de s'enfuir et le fait qu'elle soit assaillie de cauchemars est expéditive je trouve.
-
Il n'y a pas d'orphelinat à Dearg, il en existe dans certaines grandes villes ou les universités reizhites. Dans les villages comme Dearg, ce sont les dàmàthairs qui les prennent en charge, avec la participation des mères du village. Si Fanch accepta de l'accueillir, il n'a pu le faire qu'à la fin du troisième cycle d'enseignement alors. Ses parents étaient sensés lui inculquer le long des routes ce qu'elle aurait appris avec les dàmàthairs, et en tant que forgeron avec des apprentis sous sa responsabilité, je doute qu'il en ait eu le temps.
Donc je pense qu'elle a dû rester au minimum 3 ans à finir son enseignement avant de devenir apprentie de Fanch, bien qu'il soit un ami de la famille.
-
Donc c'est Preden, pas Perden, pour info c'est un artisan venu de Gwidre (croyant en l'Unique) pour apprendre l'art du repoussage du métal.
Si tu peux corriger le reste à ta convenance, il y a encore quelques fautes de sens (et quelques-unes d'orthographe, Eriwan les a plus corrigées pour toi dans son pdf, qu'il a dû t'envoyer.). Et si tu peux corriger par rapport à ce que je t'ai dit concernant Eynn, il est le second fils de l'ansailéir. Si tu ne l'aimes effectivement pas (et visiblement ça date du service d'ost), il faudrait le justifier car Eynn n'est pas spécialement quelqu'un s'associal ou d'antiphatique. Tu pourrais par exemple le "déconsidérer" parce qu'il n'est pas quelqu'un de très martial, et que pour toi un homme doit être fort physiquement, pour pouvoir protéger les siens (peut-être un genre de trauma subsistant du meurtre de tes parents).
Mais juste ne pas aimer les gens importants, ça me paraît un peu difficile, d'autant qu'être le cadet du chef de Village n'est pas beaucoup plus important qu'un villageois lambda. Après, il peut être important dans le sens qu'il a un comportement sociable, et qu'il arrive à fédérer les gens autour de lui, un charisme propre à l'intelligence et pas au physique.
@les autres : je verrai ça plus tard, côté Eriwan et Genseric ça va, faut que je relise encore ludo et Krogan.
@asmo :
- ok pour ce que t'as rajouté en rouge, si t'as ptet moyen de réécrire la scène du coup.
-
asmo a écrit:Sidin ordonna à Adela de continuer à s'enfuir et qu'il allait les ralentir... C'est à ce moment là qu'Adela se retrouva seule avec ses cauchemars la hantant chaque nuit : les corps étendus de ses parents et de son frère gisants mort sur le sol ainsi que le visage des deux pillards qui tuèrent son frère.
...
Après quelques jours de marche, elle parvint tant bien que mal à rejoindre Dearg.
A reformuler peut-être, on comprend qu'elle a marché plusieurs jours et que chaque petite période de repos fut le théâtre de cauchemars effroyables. Mais la transition entre Sidin qui lui dit de s'enfuir et le fait qu'elle soit assaillie de cauchemars est expéditive je trouve.
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asmo a écrit:Elle ne resta pas longtemps dans l'orphelinat
Il n'y a pas d'orphelinat à Dearg, il en existe dans certaines grandes villes ou les universités reizhites. Dans les villages comme Dearg, ce sont les dàmàthairs qui les prennent en charge, avec la participation des mères du village. Si Fanch accepta de l'accueillir, il n'a pu le faire qu'à la fin du troisième cycle d'enseignement alors. Ses parents étaient sensés lui inculquer le long des routes ce qu'elle aurait appris avec les dàmàthairs, et en tant que forgeron avec des apprentis sous sa responsabilité, je doute qu'il en ait eu le temps.
Donc je pense qu'elle a dû rester au minimum 3 ans à finir son enseignement avant de devenir apprentie de Fanch, bien qu'il soit un ami de la famille.
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asmo a écrit:Il lui appris à manier l'art du forgeage, à réparer armes et armures en compagnie de son fils Gireg et de son apprenti Perden
Donc c'est Preden, pas Perden, pour info c'est un artisan venu de Gwidre (croyant en l'Unique) pour apprendre l'art du repoussage du métal.
Si tu peux corriger le reste à ta convenance, il y a encore quelques fautes de sens (et quelques-unes d'orthographe, Eriwan les a plus corrigées pour toi dans son pdf, qu'il a dû t'envoyer.). Et si tu peux corriger par rapport à ce que je t'ai dit concernant Eynn, il est le second fils de l'ansailéir. Si tu ne l'aimes effectivement pas (et visiblement ça date du service d'ost), il faudrait le justifier car Eynn n'est pas spécialement quelqu'un s'associal ou d'antiphatique. Tu pourrais par exemple le "déconsidérer" parce qu'il n'est pas quelqu'un de très martial, et que pour toi un homme doit être fort physiquement, pour pouvoir protéger les siens (peut-être un genre de trauma subsistant du meurtre de tes parents).
Mais juste ne pas aimer les gens importants, ça me paraît un peu difficile, d'autant qu'être le cadet du chef de Village n'est pas beaucoup plus important qu'un villageois lambda. Après, il peut être important dans le sens qu'il a un comportement sociable, et qu'il arrive à fédérer les gens autour de lui, un charisme propre à l'intelligence et pas au physique.
@les autres : je verrai ça plus tard, côté Eriwan et Genseric ça va, faut que je relise encore ludo et Krogan.
- EriwanMaître-Forgeur
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Re: Discussion PJ
Sam 28 Juin 2014 - 13:30
Backround de Nirscha, joueuse de luth et chanteuse, métisse tarish, jumelle de Mirna.
Dario parcourut du regard le vallon où se nichait le village de Dearg. La fraicheur qui saisit le musicien au sortir de la petite maison lui fit resserrer les pans de son manteau de laine. C’était une aube brumeuse de fin d’hiver, de celle dont on sent que le soleil va poindre derrière la couche de brume qui occulte le paysage. Mais c’était un soleil encore pale et frileux, qui n'attendait cependant qu’une occasion pour s’imposer et faire fondre les dernières traces de neige.
Ce charmant village minier de cinq cents habitants, où son clan itinérant avait trouvé refuge et avait été secouru durant ce rude hiver, dormait encore dans son lit de sombre brume. Mais les tarish avaient décidé de quitter le village ce matin, maintenant que l’arrivée du printemps s’amorçait. Il était temps pour eux. Au bout de ces quelques mois d’immobilisme forcé, ces gens du voyage sentaient que les villageois étaient à la limite de leur hospitalité. Eux aussi avaient souffert de cet hiver et, comme ils avaient partagé leurs réserves de nourriture avec les réfugiés, elles étaient devenues très faibles et ils devaient se rationner. Des frictions de plus en plus fréquentes avaient lieu entre les nomades et les habitants de Dearg.
Dario avait hésité un instant à repartir avec son clan. Peu de temps avant leur arrivée à Dearg son épouse était morte en couches en donnant naissance à une petite fille, Kalyani. Il avait partagé sa peine avec Loriane, la jeune veuve qui l’hébergeait, et trouvé du réconfort auprès d’elle. Seule et sans enfant elle s’était prise d’affection pour le bébé et avait finalement partagé sa couche avec Dario. Un amour passionné était né entre ces deux amants si différents. Tant et si bien que le tarish avait parlé à l’opmano de la possibilité de rester ici. Le chef avait convoqué les dats du clan et ils s’étaient réunis dans sa roulotte. Mais les vieux sages lui avaient fortement déconseillé de rester à Dearg. Dario était un lautari qui excellait à divers instruments, il ne pourrait jamais changer sa nature et devenir mineur, cultivateur ou éleveur. « Ne saute pas hors de ton ombre », lui rappelèrent-ils. Pour eux jamais le village ne l’accepterait, il ne trouverait pas sa place dans cette vallée et la nostalgie le détruirait, comme cela était déjà arrivé pour d’autres « Même si tu le nourris, le loup regarde toujours dehors ».
C’est pourquoi il se trouvait là ce matin, dans le froid humide et insidieux de la brume de cette fin d’hiver. Il avait discrètement quitté la douce chaleur du corps blotti au fond du lit et pris les quelques affaires qu’il avait pu préparer la veille sans éveiller les soupçons. Il n’aurait pas pu affronter le silence de la tristesse et de l’incompréhension de Loriane, la profondeur de ses yeux clairs. Il fallait qu’il disparaisse sans pouvoir être tenté de renoncer. De toute façon il ne laissait pas la jeune femme seule. Il abandonnait aussi Kalyani. Il avait pris cette décision seul, sans le clan. Le bébé serait accepté par les villageois, puisque la petite fille serait élevée parmi eux, et Loriane choyait le petit être comme si c’était son enfant. Les vurdons des Tarish, qui stationnaient depuis des mois autour de Dearg, immobilisés par la glace et la neige, se remirent en branle ce matin là et disparurent de la vallée encore endormie sans se retourner. Beaucoup de villageois qui avaient hébergé ces étrangers se réveillèrent dans un premier temps plutôt agréablement surpris de ne plus les voir, puis gênés de découvrir les menus cadeaux laissés par les nomades.
Loriane reporta en effet tout son amour sur Kalyani, mais ce que Dario n’avait pas envisagé c’est que la jeune veuve était enceinte. L’hiver suivant elle accoucha de deux petites filles, des jumelles, au teint sombre, aux cheveux noirs et aux yeux marron doré.
Bientôt, les gens de Dearg n’eurent plus de doutes sur l’origine des fillettes et le demorthen Loeg dut intervenir pour protéger les enfants et leur mère qui risquaient d’être victimes de la vindicte populaire, en plus du mépris et du rejet. Même si Loriane était veuve depuis longtemps, il lui fut amèrement reproché de s’être acoquinée avec un tarish, au lieu de s’unir avec un homme de la région, et on ne lui pardonna jamais vraiment cette aventure avec un nomade.
Les trois sœurs et leur mère vivaient en bordure du village. Certains parmi leurs camarades de cercle de jeux ou d’études les avaient très bien intégrées, cependant nombreux étaient ceux qui avaient souvent des attitudes et paroles blessantes. Mais c’était encore plus dur pour Kalyani, plus sombre, plus typée, plus tarish, que ses demi-sœurs.
A l’âge de dix-sept ans, Kalyani était une très belle jeune fille exotique, dérangeante pour certains, sujet de fantasmes pour d’autres. De nombreux garçons du village avaient tenté leur chance, mais Kalyani les avaient tous fermement éconduit, toujours avec sa douceur et sa gentillesse habituelle. L’inclination de la jeune fille allait à Eynn, le second fils du chef de Dearg, ils s’étaient toujours bien entendus. Eynn était l’opposé d’Eoghan, son frère ainé : réfléchi, posé, calme, attiré par les mystères et cherchant à comprendre les choses et les gens. Depuis leur plus jeune âge il avait toujours défendu la jeune tarish et ses deux sœurs contre ceux qui leur reprochaient d’être différentes. Au fil du temps il était devenu évident pour tous que leur amour ne faisait que grandir. Le père d’Eynn, Maorn, contrairement à la coutume, décida alors de se mêler du choix de son fils et de le convaincre de prendre comme épouse une jeune femme de leur peuple plutôt qu’une étrangère. Mais Eynn refusa de se laisser faire. Il s’ensuivit une période de tension au village. Les rares habitants qui avaient toléré la liaison entre les deux jeunes gens préféraient prendre leurs distances face à l’animosité déclarée de l’ansaileir et de son fils ainé envers cette relation.
Peu de temps après Kalyani disparu. La veille au soir la mère de la jeune femme s’était couchée tôt, comme à son accoutumée, sans s’inquiéter de l’absence de la tarish qui rentrait parfois à la nuit tombée. Mais au matin elle s’avisa à sa couche non défaite qu’elle n’était pas rentrée du tout. On la chercha dans le village, les champs, puis la vallée. Certains pensèrent l’avoir vu partir dans la forêt la veille, mais personne n’allait jamais dans la forêt. On cessa les recherches dans le courant de la journée, et même d’en parler. Elle n’était plus là, c’était tout, la vie continuait, les gens avaient d’autres choses à faire. Mais la mère adoptive de la tarish était inconsolable, les jumelles quant à elles n’imaginaient pas que leur sœur puisse ne pas revenir et Eynn refusa de renoncer à la chercher. Il s’indigna contre l’indifférence générale et tenta de faire poursuivre les recherches, en vain. Il envisagea tous les scénarios, de l’accident à la séquestration, de l’acte jaloux d’un prétendant éconduit à la fuite devant l’empressement d’un garçon mal intentionné, de l’enlèvement par des brigands à l’attaque d’un féon.
Cette tragédie rapprocha énormément les jumelles métisses et le jeune homme. Ils partageaient la même incompréhension et la même révolte face à l’indifférence et au fatalisme des villageois. Au bout de quelques jours ils décidèrent de partir à la recherche de Kalyani, dans la forêt, seuls, alors qu’aucun d’eux n’avait encore suivi l’entrainement adéquat dispensé par le service d’ost. Ils organisèrent leur expédition en toute discrétion et partirent à l’aube du jour suivant, en suivant les vagues indications qu’avaient fournis certains prétendus témoins. Les trois jeunes gens s’enfoncèrent dans une forêt dense, sombre, où n’existait que de très vagues sentiers et où il leur sembla que chaque arbre, chaque buisson, chaque rocher cachait un féon. Ils doutèrent très vite de leur réussite, voire de leur survie.
Ils retournèrent à la vallée en fin de journée, découragés, abattus de ne pas avoir trouvé la moindre trace de Kalyani. Pendant ce temps le village avait passé la journée dans l’affolement général de leur disparition et par conséquent ils furent lourdement sermonnés puis sanctionnés, afin que personne n’ait l’idée de recommencer.
Dans la vallée le nom de Kalyani fut oublié.
Mais Nirscha et Mirna n’oublièrent pas. De plus elles restèrent reconnaissantes envers Eynn de son attitude. Un lien s’était formé entre elles et le jeune homme, lien qui ne fut pas remis en cause, même quand Eynn remplaça Kalyani dans son cœur par Céliane, une jeune femme d’un village voisin.
Aujourd’hui, cinq ans plus tard, âgées de vingt et un ans, les jumelles sont de belles métisses courtisées par les garçons du val, mais Nirscha ne trouve guère d’intérêt en leur compagnie. Le seul qui capte son attention est le jeune adepte du temple qui vit dans le monastère non loin de Dearg. Elle apprécie la discrétion du jeune homme et trouve sa présence apaisante. Mais même si elle aime la compagnie de Joris qu’elle trouve différent des autres garçons du val, elle ne se sent pas attirée par sa religion, pas plus que par le culte des esprits de la nature. En fait, Nirscha a du mal à croire en quelque chose et peine à donner un sens à sa vie. C’est une jeune femme songeuse, très différente de sa sœur, qui est vive et excentrique. Dotée d’une véritable sensibilité artistique, Nirscha passe beaucoup de temps à jouer de son luth qu’elle accompagne parfois de sa voix cristalline, empreinte de mélancolie. Mais au-delà de son côté contemplatif, c’est une jeune femme débrouillarde et inventive, qui demanda à faire son service d’ost, malgré son physique fragile, quand sa sœur, forte de ses compétences martiales, souhaita faire le sien à la forteresse de Smiorail.
Les deux sœurs aspirent en secret à voyager et à se faire une place dans des lieux plus prestigieux que Dearg. Nirscha pour sa part rêve de pouvoir partir explorer le monde et s’est mise en tête d’entrer un jour dans le cercle prestigieux des harpistes de Tri-Kazel, quand sa sœur rêve d’aller à Osta-Baille, se faire courtiser par la noblesse et la bourgeoisie.
Ses origines tarish interpellent beaucoup Nirscha et elle aimerait en apprendre plus à ce sujet, espérant secrètement que ses voyages la mettront sur le chemin de son père. Sa sœur jumelle ne comprend pas son insistance à en apprendre plus sur une culture qui n’a rien à voir avec leur vie à Dearg et l’a plus d’une fois exhortée à passer à autre chose, en vain.
Mirna quant-à elle utilise son charme pour gagner les faveurs des membres de la communauté – et la jalousie des autres filles de Dearg. Mais Nirscha sait bien que l’énergie, la séduction et l’entrain de Mirna, qui peuvent parfois se muer en exaltation, cachent une blessure profonde, une mélancolie, qui n’attendent que le moment propice pour s’épancher. Malgré les apparences les deux sœurs partagent de nombreux points communs.
Elles ont surtout gardé une rancœur cachée contre les habitants de leur village natal qui les ont si longtemps rejetées, leur mère, leur demi-sœur ainée et elles-mêmes.
Arc de l’origine : ne s’étant jamais sentie à sa place à Dearg, Nirscha espère comprendre en se tournant vers ses origines tarishs, et peut être trouver son père.
Dario parcourut du regard le vallon où se nichait le village de Dearg. La fraicheur qui saisit le musicien au sortir de la petite maison lui fit resserrer les pans de son manteau de laine. C’était une aube brumeuse de fin d’hiver, de celle dont on sent que le soleil va poindre derrière la couche de brume qui occulte le paysage. Mais c’était un soleil encore pale et frileux, qui n'attendait cependant qu’une occasion pour s’imposer et faire fondre les dernières traces de neige.
Ce charmant village minier de cinq cents habitants, où son clan itinérant avait trouvé refuge et avait été secouru durant ce rude hiver, dormait encore dans son lit de sombre brume. Mais les tarish avaient décidé de quitter le village ce matin, maintenant que l’arrivée du printemps s’amorçait. Il était temps pour eux. Au bout de ces quelques mois d’immobilisme forcé, ces gens du voyage sentaient que les villageois étaient à la limite de leur hospitalité. Eux aussi avaient souffert de cet hiver et, comme ils avaient partagé leurs réserves de nourriture avec les réfugiés, elles étaient devenues très faibles et ils devaient se rationner. Des frictions de plus en plus fréquentes avaient lieu entre les nomades et les habitants de Dearg.
Dario avait hésité un instant à repartir avec son clan. Peu de temps avant leur arrivée à Dearg son épouse était morte en couches en donnant naissance à une petite fille, Kalyani. Il avait partagé sa peine avec Loriane, la jeune veuve qui l’hébergeait, et trouvé du réconfort auprès d’elle. Seule et sans enfant elle s’était prise d’affection pour le bébé et avait finalement partagé sa couche avec Dario. Un amour passionné était né entre ces deux amants si différents. Tant et si bien que le tarish avait parlé à l’opmano de la possibilité de rester ici. Le chef avait convoqué les dats du clan et ils s’étaient réunis dans sa roulotte. Mais les vieux sages lui avaient fortement déconseillé de rester à Dearg. Dario était un lautari qui excellait à divers instruments, il ne pourrait jamais changer sa nature et devenir mineur, cultivateur ou éleveur. « Ne saute pas hors de ton ombre », lui rappelèrent-ils. Pour eux jamais le village ne l’accepterait, il ne trouverait pas sa place dans cette vallée et la nostalgie le détruirait, comme cela était déjà arrivé pour d’autres « Même si tu le nourris, le loup regarde toujours dehors ».
C’est pourquoi il se trouvait là ce matin, dans le froid humide et insidieux de la brume de cette fin d’hiver. Il avait discrètement quitté la douce chaleur du corps blotti au fond du lit et pris les quelques affaires qu’il avait pu préparer la veille sans éveiller les soupçons. Il n’aurait pas pu affronter le silence de la tristesse et de l’incompréhension de Loriane, la profondeur de ses yeux clairs. Il fallait qu’il disparaisse sans pouvoir être tenté de renoncer. De toute façon il ne laissait pas la jeune femme seule. Il abandonnait aussi Kalyani. Il avait pris cette décision seul, sans le clan. Le bébé serait accepté par les villageois, puisque la petite fille serait élevée parmi eux, et Loriane choyait le petit être comme si c’était son enfant. Les vurdons des Tarish, qui stationnaient depuis des mois autour de Dearg, immobilisés par la glace et la neige, se remirent en branle ce matin là et disparurent de la vallée encore endormie sans se retourner. Beaucoup de villageois qui avaient hébergé ces étrangers se réveillèrent dans un premier temps plutôt agréablement surpris de ne plus les voir, puis gênés de découvrir les menus cadeaux laissés par les nomades.
Loriane reporta en effet tout son amour sur Kalyani, mais ce que Dario n’avait pas envisagé c’est que la jeune veuve était enceinte. L’hiver suivant elle accoucha de deux petites filles, des jumelles, au teint sombre, aux cheveux noirs et aux yeux marron doré.
Bientôt, les gens de Dearg n’eurent plus de doutes sur l’origine des fillettes et le demorthen Loeg dut intervenir pour protéger les enfants et leur mère qui risquaient d’être victimes de la vindicte populaire, en plus du mépris et du rejet. Même si Loriane était veuve depuis longtemps, il lui fut amèrement reproché de s’être acoquinée avec un tarish, au lieu de s’unir avec un homme de la région, et on ne lui pardonna jamais vraiment cette aventure avec un nomade.
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Vers l’âge de cinq ans, comme Kalyani se mit à jouer de l’oud, Nirscha et Mirna reçurent chacune de leur mère un instrument de musique qui aurait appartenu à leur père. Nirscha un luth et Mirna une flûte. Les deux sœurs imitèrent leur ainée, se passionnèrent pour la musique et révélèrent un beau talent en la matière, quoique dans un style différent. Mais peu de temps plus tard Nirscha contracta une méchante fièvre qui dura de longs mois et la mena aux portes de la mort en l’affaiblissant considérablement. Devenue plus fragile et menue que sa sœur, elle devint réservée, parfois tourmentée. Elle ne trouvait un réel apaisement que dans la musique et rechignait à participer aux tâches communautaires. Si sa grande sœur et sa jumelle parvinrent à s’intégrer peu à peu en participant activement à la vie du village, avec leurs caractères sociables et bien trempés, ce fut plus difficile pour Nirscha. Elle apprit à jouer du luth dans un style plutôt calme et mélancolique, alors que les personnalités de ses sœurs se retrouvaient dans des compositions musicales entrainantes et passionnées, avec une préférence de Mirna pour le chant dans lequel sa voix se révéla puissante et sensuelle.Les trois sœurs et leur mère vivaient en bordure du village. Certains parmi leurs camarades de cercle de jeux ou d’études les avaient très bien intégrées, cependant nombreux étaient ceux qui avaient souvent des attitudes et paroles blessantes. Mais c’était encore plus dur pour Kalyani, plus sombre, plus typée, plus tarish, que ses demi-sœurs.
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A l’âge de dix-sept ans, Kalyani était une très belle jeune fille exotique, dérangeante pour certains, sujet de fantasmes pour d’autres. De nombreux garçons du village avaient tenté leur chance, mais Kalyani les avaient tous fermement éconduit, toujours avec sa douceur et sa gentillesse habituelle. L’inclination de la jeune fille allait à Eynn, le second fils du chef de Dearg, ils s’étaient toujours bien entendus. Eynn était l’opposé d’Eoghan, son frère ainé : réfléchi, posé, calme, attiré par les mystères et cherchant à comprendre les choses et les gens. Depuis leur plus jeune âge il avait toujours défendu la jeune tarish et ses deux sœurs contre ceux qui leur reprochaient d’être différentes. Au fil du temps il était devenu évident pour tous que leur amour ne faisait que grandir. Le père d’Eynn, Maorn, contrairement à la coutume, décida alors de se mêler du choix de son fils et de le convaincre de prendre comme épouse une jeune femme de leur peuple plutôt qu’une étrangère. Mais Eynn refusa de se laisser faire. Il s’ensuivit une période de tension au village. Les rares habitants qui avaient toléré la liaison entre les deux jeunes gens préféraient prendre leurs distances face à l’animosité déclarée de l’ansaileir et de son fils ainé envers cette relation.
Peu de temps après Kalyani disparu. La veille au soir la mère de la jeune femme s’était couchée tôt, comme à son accoutumée, sans s’inquiéter de l’absence de la tarish qui rentrait parfois à la nuit tombée. Mais au matin elle s’avisa à sa couche non défaite qu’elle n’était pas rentrée du tout. On la chercha dans le village, les champs, puis la vallée. Certains pensèrent l’avoir vu partir dans la forêt la veille, mais personne n’allait jamais dans la forêt. On cessa les recherches dans le courant de la journée, et même d’en parler. Elle n’était plus là, c’était tout, la vie continuait, les gens avaient d’autres choses à faire. Mais la mère adoptive de la tarish était inconsolable, les jumelles quant à elles n’imaginaient pas que leur sœur puisse ne pas revenir et Eynn refusa de renoncer à la chercher. Il s’indigna contre l’indifférence générale et tenta de faire poursuivre les recherches, en vain. Il envisagea tous les scénarios, de l’accident à la séquestration, de l’acte jaloux d’un prétendant éconduit à la fuite devant l’empressement d’un garçon mal intentionné, de l’enlèvement par des brigands à l’attaque d’un féon.
Cette tragédie rapprocha énormément les jumelles métisses et le jeune homme. Ils partageaient la même incompréhension et la même révolte face à l’indifférence et au fatalisme des villageois. Au bout de quelques jours ils décidèrent de partir à la recherche de Kalyani, dans la forêt, seuls, alors qu’aucun d’eux n’avait encore suivi l’entrainement adéquat dispensé par le service d’ost. Ils organisèrent leur expédition en toute discrétion et partirent à l’aube du jour suivant, en suivant les vagues indications qu’avaient fournis certains prétendus témoins. Les trois jeunes gens s’enfoncèrent dans une forêt dense, sombre, où n’existait que de très vagues sentiers et où il leur sembla que chaque arbre, chaque buisson, chaque rocher cachait un féon. Ils doutèrent très vite de leur réussite, voire de leur survie.
Ils retournèrent à la vallée en fin de journée, découragés, abattus de ne pas avoir trouvé la moindre trace de Kalyani. Pendant ce temps le village avait passé la journée dans l’affolement général de leur disparition et par conséquent ils furent lourdement sermonnés puis sanctionnés, afin que personne n’ait l’idée de recommencer.
Dans la vallée le nom de Kalyani fut oublié.
Mais Nirscha et Mirna n’oublièrent pas. De plus elles restèrent reconnaissantes envers Eynn de son attitude. Un lien s’était formé entre elles et le jeune homme, lien qui ne fut pas remis en cause, même quand Eynn remplaça Kalyani dans son cœur par Céliane, une jeune femme d’un village voisin.
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Aujourd’hui, cinq ans plus tard, âgées de vingt et un ans, les jumelles sont de belles métisses courtisées par les garçons du val, mais Nirscha ne trouve guère d’intérêt en leur compagnie. Le seul qui capte son attention est le jeune adepte du temple qui vit dans le monastère non loin de Dearg. Elle apprécie la discrétion du jeune homme et trouve sa présence apaisante. Mais même si elle aime la compagnie de Joris qu’elle trouve différent des autres garçons du val, elle ne se sent pas attirée par sa religion, pas plus que par le culte des esprits de la nature. En fait, Nirscha a du mal à croire en quelque chose et peine à donner un sens à sa vie. C’est une jeune femme songeuse, très différente de sa sœur, qui est vive et excentrique. Dotée d’une véritable sensibilité artistique, Nirscha passe beaucoup de temps à jouer de son luth qu’elle accompagne parfois de sa voix cristalline, empreinte de mélancolie. Mais au-delà de son côté contemplatif, c’est une jeune femme débrouillarde et inventive, qui demanda à faire son service d’ost, malgré son physique fragile, quand sa sœur, forte de ses compétences martiales, souhaita faire le sien à la forteresse de Smiorail.
Les deux sœurs aspirent en secret à voyager et à se faire une place dans des lieux plus prestigieux que Dearg. Nirscha pour sa part rêve de pouvoir partir explorer le monde et s’est mise en tête d’entrer un jour dans le cercle prestigieux des harpistes de Tri-Kazel, quand sa sœur rêve d’aller à Osta-Baille, se faire courtiser par la noblesse et la bourgeoisie.
Ses origines tarish interpellent beaucoup Nirscha et elle aimerait en apprendre plus à ce sujet, espérant secrètement que ses voyages la mettront sur le chemin de son père. Sa sœur jumelle ne comprend pas son insistance à en apprendre plus sur une culture qui n’a rien à voir avec leur vie à Dearg et l’a plus d’une fois exhortée à passer à autre chose, en vain.
Mirna quant-à elle utilise son charme pour gagner les faveurs des membres de la communauté – et la jalousie des autres filles de Dearg. Mais Nirscha sait bien que l’énergie, la séduction et l’entrain de Mirna, qui peuvent parfois se muer en exaltation, cachent une blessure profonde, une mélancolie, qui n’attendent que le moment propice pour s’épancher. Malgré les apparences les deux sœurs partagent de nombreux points communs.
Elles ont surtout gardé une rancœur cachée contre les habitants de leur village natal qui les ont si longtemps rejetées, leur mère, leur demi-sœur ainée et elles-mêmes.
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Arc de l’origine : ne s’étant jamais sentie à sa place à Dearg, Nirscha espère comprendre en se tournant vers ses origines tarishs, et peut être trouver son père.
- asmoForgeur en Chef
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Re: Discussion PJ
Sam 28 Juin 2014 - 15:57
ok...
- KroganForgeur Expert
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Re: Discussion PJ
Sam 28 Juin 2014 - 17:52
Yeah ! Enfin :-) Le Joris dont tu parles dans ton BG, c'est un pré-tiré ?
- EriwanMaître-Forgeur
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Re: Discussion PJ
Sam 28 Juin 2014 - 18:05
oui, du livre de base, il est du village de DéargKrogan a écrit:Yeah ! Enfin :-) Le Joris dont tu parles dans ton BG, c'est un pré-tiré ?
- asmoForgeur en Chef
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Re: Discussion PJ
Jeu 14 Aoû 2014 - 22:35
BG modifié à venir ^^
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